International

L'armée algérienne aurait déjoué une attaque terroriste contre un site gazier de BP

Trois tirs de roquettes lancés par un groupe armé contre les installations du site gazier stratégique de Krechba à In Salah, exploité par British Petroleum. Une une centaine d’employés, dont de nombreux expatriés étrangers, sont déployés sur ce site.

«Le site gazier de In Salah a été touché par des roquettes tirées à distance», ont fait savoir par communiqué Statoil, l'un des exploitants du site avec BP et Sonatrach. Le groupe pétrolier Sonatrach a mis en place une cellule de crise à Hassi Messaoud, à 900 km au sud d'Alger, après cette attaque.

Le 18 mars vers 6h00, un groupe terroriste a lancé une attaque que l’armée algérienne est rapidement parvenue à repousser, empêchant les assaillants de pénétrer à l’intérieur des installations gazières. 

Selon le site d'information Algérie-Focus, aucun blessé ne serait à déplorer sur le site visé, qui comprend deux bases d'habitation et un centre de production, et qui est protégé par une clôture de sécurité le long de laquelle des militaires sont postés en permanence.

L'alerte rouge a été déclarée dans la région d'In Salah car les forces de l'armée nationale et populaire (ANP) algérienne n'ont pas encore neutralisé le groupe terroriste à l'origine de l'attaque. Les opérations de ratissage et de recherche se poursuivent encore. Selon Algérie-Focus, le groupe armé serait venu de Libye. 

Cette attaque rappelle celle d'il y a trois ans, perpétrée contre le complexe gazier d'In Amenas, également dans le sud algérien, et qui avait laissé un souvenir amer dans la région : un groupe de 32 islamistes, venus du Mali, avaient en effet pris en otage des centaines d'employés du complexe gazier de Tiguentourine, à 40 km d'In Amenas. Au cours de l'assaut des forces spéciales algériennes, lancé trois jours plus tard, 40 employés de dix nationalités avaient été tués, de même que 29 assaillants.

Les Signataires par le sang, une organisation islamiste proche d'Al-Qaïda, avaient revendiqué l'attaque, organisée selon le groupe en représailles à l'intervention française au Mali.