Lors de l'attaque terroriste, 200 touristes environ se trouvaient dans le musée du Bardo, 160 auraient réussi à s'enfuir. C'est aux alentours de 12h30, que des assaillants vêtus d'uniformes militaires ont surgi sur le parking situé devant le musée.
Un carnage à la descente du bus
Les hommes armés se sont mis à tirer sur les touristes qui descendaient d'un bus qui les avait emmenés visiter le musée. Les touristes ont tenté de se réfugier dans le bâtiment, poursuivis par les terroristes qui leur tiraient dessus. Une prise d'otages s'en est suivi.
Touristes sous le choc et assaut fulgurant des brigades anti-terroristes
La police a alors bouclé l'ensemble du quartier, dépêchant sur place des ambulances, y compris des ambulances militaires. Les forces spéciales de la brigade anti-terroriste (BAT) tunisienne sont ensuite intervenues à l’intérieur du musée.
Les assaillants maîtrisés, la fin des opérations a été accueillie par des applaudissements.
Certains étaient tellement sous le choc, qu'ils n'ont pas réalisés immédiatement que l'attaque avait pris fin. Ainsi, deux touristes espagnols ont été retrouvés par un employé du site au lendemain des attaques dans le musée après avoir passé la nuit cachés à l'intérieur.
Des parlementaires tunisiens entonnent l'hymne national en pleine évacuation
Les députés tunisiens étaient rassemblés dans le parlement qui jouxte le musée pour discuter de la future loi anti-terroriste qui devait être adoptée dans le pays lorsque des coups de feu ont été entendus. Ils sont alors restés cloîtrés dans le Parlement environ une heure avant d'être évacués. Arrêtés dans un escalier, certains ont entonné spontanément l'hymne national.
Akil, le chien héros
L'héroïsme de ce berger allemand d'un an et demi avait été très remarqué. «Akil» avait été le premier à se diriger vers les deux terroristes grâce à son remarquable flair. Tué par plusieurs balles, il était sorti sur une civière sous les applaudissements.
Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, s'était alors ému de cette perte. En visite en Tunisie peu après l'attentat, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'était engagé à remplacer l'animal par un chien français en geste diplomatique de remerciement.
Après les attaques, consternation, solidarité et résistance
Quelques heures seulement après l'assaut qui a mis fin aux attaques, les Tunisiens ont commencé spontanément à se rassembler dans le centre de la capitale, pour rendre hommage aux victimes, montrer leur indignation et condamner le terrorisme.
Trois Français ont été tués dans cet attentat qui a fait au total 22 morts, dont 20 touristes, et près de 50 blessés. Au lendemain des attaques, de nombreux rassemblements ont eu lieu partout en France en hommage aux victimes et en solidarité avec le peuple tunisien.