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Le retrait de Syrie des forces russes est un signe «positif», d’après les responsables occidentaux

Le début du retrait des forces russes déployées en Syrie annoncé par Vladimir Poutine a provoqué nombre de réactions d’hommes politiques dans le monde qui ne cachent pas leur joie, déclarant qu’un tel pas favorisera les négociations de paix à Genève.

Après la déclaration de Vladimir Poutine, au soir du 14 mars, confirmant que les forces russes avaient atteint tous leurs objectifs en Syrie et que la Russie entamait leur retrait, les commentaires des politiciens faisaient montre d'une certaine prudence.

Paris a salué la décision russe d’entamer le retrait du gros de son contingent militaire en Syrie, affirmant que «tout ce qui contribue à la désescalade doit être encouragé».
«Nous avons pris note des annonces du président Poutine. Si elles se traduisent dans les faits, il s'agirait d'une évolution positive. Tout ce qui contribue à la désescalade en Syrie doit être encouragé», a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay.

Vladimir Poutine s'est ensuite entretenu par téléphone avec son homologue américain. D’après le communiqué publié par la Maison Blanche, Barack Obama a salué le retrait des forces russes de Syrie mais souligné que «la poursuite des actions offensives des forces de Bachar el-Assad risquait d'affaiblir à la fois la cessation des hostilités et le processus de négociation mené par l'ONU».

Son porte-parole, Josh Earnest, avait auparavant mis en évidence qu'il était pour l'heure «difficile» de mesurer l'impact de cette annonce sur les négociations en cours.

Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a, de son côté, estimé que «si l'annonce d'un retrait des troupes russes se concrétisait, cela augmentait la pression sur le régime du président Assad pour négocier enfin de façon sérieuse à Genève une transition politique qui préservait la stabilité de l'Etat syrien et les intérêts de toutes les parties».

Pour le ministre iranien des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, le retrait des forces russes de Syrie est un «signe positif pour le cessez-le-feu en Syrie.»

«Le fait que la Russie annonce qu'elle retire une partie de ses forces montre qu'elle ne considère pas qu'il existe un besoin imminent de la force pour maintenir le cessez-le-feu. Cela doit être perçu en soi comme un signe positif. Nous devons attendre de voir ce qu'il va se passer», a-t-il déclaré à Canberra, après une rencontre avec son homologue australienne, Julie Bishop.

A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a aussi jugé cette annonce «positive». L'ambassadeur angolais auprès de l’ONU, Ismael Gaspar Martins, a même déclaré à l'issue de consultations à huis clos sur la Syrie que cette initiative «avait été rendue possible par la bonne coopération entre les Etats-Unis et la Russie», avant de conclure : «Nous considérons tous que c'est positif.»

Pourtant, l'opposition syrienne, qui négocie à l’heure actuelle à Genève, a accueilli l'annonce du président russe avec prudence, déclarant attendre d'en constater les effets sur le terrain.

Le 14 mars, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, d’entamer le retrait des troupes de Syrie à partir du 15 mars. 

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