«La situation difficile dans le monde n’empêche pas nos plans et notre coopération avec l’Europe. On avait déjà vécu des périodes pires, comme celle de la guerre froide. Mais je connais les gens qui ont participé aux projets internationaux entre la Russie et l’Europe et qui essaient d’améliorer les relations entre l’Est et l’Ouest. On avait déjà tels projets et on les aura dans l’avenir. Maintenant, on donne le ton à nos relations et grâce au projet de ExoMars nous la mènerons à un niveau supérieur», a déclaré Igor Komarov, le directeur de l'agence spatiale russe Roscosmos.
Le chef de l’agence spatiale européenne (ESA), Johann Dietrich Wörner, a aussi exprimé l’espoir de voir s'intensifier la coopération entre la Russie et l’Europe dans la domaine spatial.
«Depuis la station internationale spatiale, on ne voit pas de frontières. A bord de la station, les Russes, les Américains et les Européens travaillent, c’est un pont très important entre les peuples pour établir des relations avantageuses sur la Terre : le travail dans la station le prouve», a-t-il précisé.
Un lanceur Proton décollera le 14 mars depuis la base de Baïkonour au Kazakhstan pour ensuite lâcher dans l'espace un orbiteur qui se dirigera droit vers la planète Mars pour y analyser son atmosphère et en relever les niveaux de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone et de méthane.
Si tout va bien, le vaisseau couvrira un trajet de 496 millions de kilomètres en sept mois, et la sonde qu'il transporte atterrira le 19 octobre sur la planète rouge .
D’après les experts, cette mission baptisée ExoMars permettra peut-être de révolutionner notre connaissance des origines de la vie dans le système solaire.