Quatorze civils et deux militaires ont été tués dans l'attaque contre la station balnéaire de Grand-Bassam, à l'est d'Abidjan, a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.
«Le bilan est lourd, les terroristes ont réussi à tuer quatorze civils et nous avons perdu deux membres des forces spéciales», a déclaré le président qui s'est rendu sur les lieux, ajoutant que six assaillants avaient également été tués.
Dénonçant avec force «le lâche attentat qui a causé la mort d’une dizaine de civils», François Hollande a confirmé qu'au moins un Français avait été tué dans la fusillade de Grand-Bassam. «La France apporte son soutien logistique et de renseignement à la Côte d'Ivoire pour retrouver les agresseurs. Elle poursuivra et intensifiera sa coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Le Président de la république témoigne aux victimes et à leurs familles la solidarité de la France», a fait savoir un communiqué de l'Elysée.
Une vidéo qui aurait été filmée sur le lieu de la fusillade à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire et postée sur Facebook montre des gens qui fuient la plage d'un hôtel en courant.
Deux hommes armés ont ouvert le feu sur la plage et blessé plusieurs personnes, a confié à France24 un guide touristique local. Selon des informations publiées par l’agence Reuters, quatre hommes seraient impliqués dans cette attaque.
Des assaillants «lourdement armés et cagoulés ont tiré sur les hôtes de L’Etoile du Sud, un grand hôtel plein d’expatriés avec la chaleur actuelle», a confié un témoin à AP.
Selon les photos postées par des témoins sur Twitter, les assaillants étaient armés de mitrailleuses et disposaient de nombreuses grenades.
Des images de personnes sur la plage, couvertes de sang, ont été postées sur les réseaux sociaux.
La ville de Grand-Bassam est située au sud-est du pays et se trouve à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, le long du littoral.La localité est très fréquentée par les touristes et les investisseurs prospectant en Côte d'Ivoire.
En janvier dernier, les renseignements français et américains avaient alerté la Côte-d'Ivoire et le Sénégal que les groupes islamistes envisageaient d'attaquer les principales villes des pays de l’Ouest africain, selon le site Bloomberg. Les terroristes cherchaient en effet à frapper des zones publiques très fréquentées par les citoyens étrangers.