International

Pour terminer ses exécutions de janvier, l’Arabie saoudite doit encore décapiter quatre condamnés

Quatre prisonniers, dont trois mineurs, auraient dû être exécutés le 11 mars en Arabie saoudite, portant à 51 le nombre de victimes de la peine de mort depuis le début de l’année, mais ils attendent toujours l’exécution de leur peine.

Début janvier, 47 personnes avaient été exécutées le même jour, condamnés pour des actes de «terrorisme» dans le royaume. L’exécution de l’imam chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont l'exécution a provoqué une crise diplomatique avec l'Iran, et celle d’un adolescent avaient suscité un importante vague de protestations dans le monde entier.

Mais les médias gouvernementaux déclarent que, d’après sa liste, l’Arabie saoudite devait exécuter 51 personnes, ce qui signifie que quatre condamnés doivent encore subir leur peine.

D’après le journal libéral Okaz, très populaire dans le royaume, quatre «terroristes» auraient dû être exécutés le 11 mars. Lors de leur jugement, ils avaient été reconnus coupables par 13 juges d’entretenir des liens avec les terroristes. On ne connaît pas les noms de ces prisonniers mais les groupes de défense des droits de l’homme redoutent qu’il n’y ait, parmi eux, trois mineurs, arrêtés lors de manifestations antigouvernementales de 2012

Ali al-Nimr, Dawood al-Marhoon et Abdullah al-Zaher étaient âgés de 16 et de 17 ans au moment de leur arrestation. L’année dernière, le tribunal criminel spécialisé de l’Arabie saoudite les avait condamnés à la peine capitale.

D’après les informations diffusées par Okaz, tous trois appartiendraient à la minorité chiite qui est discriminée par le gouvernement sunnite. De plus, Ali al-Nimr est le neveu du cheikh Nimr Baqer al-Nimr, l'imam chiite dont l'exécution en Arabie saoudite début janvier a généré la rupture des relations diplomatiques entre Ryad et Téhéran.