Le 8 mars, le fameux lanceur d’alerte a pu s’exprimer par Skype auprès des participants d’une conférence sur la démocratie à Washington.
«La FBI prétend que Apple dispose de «moyens techniques exclusifs» pour déverrouiller le téléphone», a-t-il déclaré en parlant du procès mené aux Etats-Unis. «Avec tout mon respect, c’est des conneries», s’est exclamé Edward Snowden.
Plus tard, il a publié sur sa page Twitter un lien sur un article de l’Union américaine pour les libertés civiles avec le titre «L’une des demandes les plus importantes du FBI dans l’affaire de l’iPhone est frauduleuse». Dans ce texte, les experts expriment des doutes sur le fait que les services spéciaux soient incapables d’accéder aux données des smartphones en question.
Snowden a récemment salué la décision d’Apple de lancer un défi au FBI. D’après lui, il faut soutenir les entreprises qui restent respectueuses des droits de l’Homme.
Le 24 février Apple a défendu sa position dans son bras de fer avec le FBI, qui veut l’obliger à débloquer un iPhone au nom de la lutte contre le terrorisme. Selon le groupe informatique américain, le gouvernement outrepasserait ainsi son autorité légale et violerait le premier Amendement de la constitution américaine qui garantit la liberté d'expression.
Le FBI essaie en effet de forcer le géant numérique à l’aider à établir le mot de passe du téléphone professionnel de Syed Farook, un des auteurs de la fusillade de San Bernardino qui a fait 14 morts et 22 blessés en décembre 2015.
Les services spéciaux souhaitent qu’Apple crée un nouveau logiciel permettant de désactiver les dispositifs de sécurité qui, entre autres, rendent inaccessibles les données sur un iPhone après 10 tentatives d’entrer un mot de passe.