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Marc Dutroux voulait se créer un monde souterrain peuplé d’enfants

L’un des anciens avocats du pédophile belge a raconté l’une de ses conversations avec le criminel. Un échange au contenu immensément dérangeant.

On pensait avoir atteint les limites de l’horreur. Il semble que même 20 ans après son arrestation, Marc Dutroux continue de les repousser. Maître Julien Pierre a été le conseil du pédophile pendant sept ans. Il a eu l’occasion d’échanger à maintes reprises avec le tortionnaire belge. Des conversations au contenu parfois ignoble. Comme, par exemple, lorsque Marc Dutroux l’interrogeait : «Est-ce que vous vous rendez compte que personne ne s'est jamais demandé pourquoi j'avais choisi cette maison-là, cette région-là?» A cette question il répondait lui-même: «Mon idée, c'était de commettre énormément d'enlèvements d'enfants et de créer, dans ces galeries de mines, une sorte de cité souterraine où régnerait le bien, l'harmonie, la sécurité.» Pas besoin d’en dire plus.

Une affaire qui avait marqué son temps

L’enquête sur Marc Dutroux demeure l’un des scandales pédophiles les plus suivis de l’histoire européenne. Les yeux rivés sur leurs téléviseurs, les Belges et citoyens de l’Hexagone ont suivi le dossier. De l’arrestation du pédophile le 13 août 1996 à sa condamnation à la perpétuité en juin 2004. Entre temps, Laetitia Delhez et Sabine Dardenne étaient retrouvées vivantes dans la cave du bourreau à Marcinelle, près de l'ancienne cité minière de Charleroi.

Julie et Mélissa, deux petites filles de huit ans enlevées à Liège en juin 1995 n’ont pas eu cette chance. Elles sont mortes de faim dans cette même cave. Quant à An Marchal, 17 ans, et Eefje Lambrecks, 19 ans, deux jeunes filles d’origine flamande, elles ont été enterrées vivantes dans le jardin d'une autre de ses habitations.

Marc Dutroux a été reconnu coupable des rapts et viols de six fillettes et adolescentes et du meurtre de quatre d’entre elles. Ne pouvant bénéficier d’une libération anticipée, il est toujours en prison.