«Tout au long de ma carrière, j’ai été très transparente et honnête sur beaucoup de choses», a déclaré Maria Sharapova, ajoutant qu’elle avait été contrôlée positive lors de l'Open d'Australie qui s'est déroulé en janvier dernier.
«J’ai toujours fait mon travail avec un grand professionnalisme et j’ai fait une énorme erreur. J’ai laissé tombé mes fans et le sport auquel je joue depuis que j’ai quatre ans», a déclaré la jeune femme de 28 ans.
La n°7 mondiale et première joueuse russe a expliqué qu’elle prenait en toute légalité du meldonium depuis 2006 pour des raisons de santé et qu’elle ne connaissait pas encore la peine qui lui serait infligée.
«Depuis dix ans, j’ai pris un médicament que mon médecin, mon médecin de famille appelle mildronate et il y a quelques jours, après que j’ai reçu cette lettre de la Fédération internationale de tennis, j’ai réalisé qu’on l’appelait aussi meldonium, ce que je ne savais pas», s’est défendue la sportive russe qui souligne encore que depuis le 1er janvier dernier le meldonium figure sur la liste des substances interdites.
Nike suspend son contrat de sponsoring
Peu après l’annonce de Maria Sharapova, l'équipementier sportif américain Nike a annoncé sa décision de suspendre ses liens avec la sportive russe.
«Nous sommes attristés et surpris par cette information concernant Maria Sharapova», a déclaré à l'AFP KeJuan Wilkins, un porte-parole de l'entreprise. «Nous avons décidé de suspendre nos relations avec Maria le temps de l'enquête», a-t-il poursuivi, ajoutant que la société allait continuer à surveiller de près le développement de la situation.
Maria Sharapova est l'une des ambassadrices les plus populaires de la marque à la virgule, pour laquelle elle apparaît dans de nombreuses campagnes publicitaires et fait la souvent la une des spots lors des grands tournois de tennis.
TAG Heuer ne renouvèlera pas son contrat
Nike n’est pas la seule entreprise à suspendre son contrat avec la joueuse de tennis russe. L'horloger suisse abandonne son parrainage de Maria Sharapova, a-t-il indiqué mardi 8 novembre.
«Maria Sharapova était sous contrat avec TAG Heuer jusqu’à 31 décembre 2015. Nous étions en négociation afin d'élargir notre collaboration. Au regard de la situation actuelle, la marque suisse a suspendu ces négociations et décidé de ne pas renouveller le contrat», a fait savoir le groupe français LVMH dans un communiqué.
Porsche prend à son tour ses distances
Un des constructeurs de voitures les plus prestigieux, l’allemand Porsche, a aussi suspendu sa coopération avec la sportive russe.
«On regrette la nouvelle concernant Maria Sharapova. On a décidé de suspendre les activités prévues jusqu'à ce que de plus amples informations soient connues pour nous permettre d'analyser la situation», a annoncé le contructeur allemand dans un communiqué.
Suspension des compétitions
Le programme antidopage du tennis (TADP) a publié un communiqué confirmant que Sharapova «a été accusée le 2 mars de violation des règles anti-dopage» après un test positif et annoncé sa suspension à titre provisoire.
«Comme le meldonium entre dans la liste des substances interdites, Madame Sharapova sera temporairement suspendue des compétitions à partir du 12 mars, en attendant la procedure relative à son cas», a indiqué TADP.
Née en 1987 en Sibérie, Maria Sharapova est devenue n°1 mondiale en août 2005, à l’âge de 18 ans, place qu’elle occupera à plusieurs reprises sur une durée totale de 21 semaines.
Elle est aussi la seule joueuse russe à s’être imposée dans un tournoi du grand chelem et en compte un total de cinq dans son escarcelle : deux internationaux de France, l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US open.
«Je sais qu’il y aura des conséquences mais je ne veux pas terminer ma carrière de cette façon. J’espère vraiment que j’aurai la chance de continuer à pouvoir jouer au tennis», a conclu la médaille d’argent des Jeux olympiques de Londres en 2012.