International

Florian Philippot : «Le chantage turc a été permis par nos faiblesses»

Le vice-président du Front national s’est emporté le 7 mars contre les prétentions financières de la Turquie à l'égard de Bruxelles pour endiguer l’afflux de migrants à destination de l’Europe.

Dans un communiqué très offensif, Florian Philippot s’est indigné du «chantage» turc concernant la crise migratoire. «La Turquie exige de l'UE 3 milliards d'euros supplémentaires, qui s'ajouteront aux 3 milliards déjà décidés en novembre dernier. Cette demande est inadmissible : la France, qui devra payer au prorata, n'a absolument pas les moyens d'engager de telles dépenses, de surcroît au bénéfice d'un pays qui jusqu'ici n'a rien fait de concret», a tempêté le vice-président du Front national.

Un sommet de la dernière chance est actuellement en cours à Bruxelles. L’UE négocie avec la Turquie pour tenter de trouver une solution à la vague migratoire qui frappe le Vieux Continent. En position de force, Ankara demande toujours plus d’argent à l’Europe pour prendre soin dans des conditions plus décentes qu'elle ne le fait actuellement des réfugiés qui arrivent sur son territoire, des Syriens pour la plupart.

En savoir plus : EN CONTINU : Ankara demande trois milliards d’euros supplémentaires à l’UE pour gérer les migrants

Des prétentions financières qui ont eu le don d’agacer le numéro 2 du Front national : «Ce chantage turc a été permis par nos faiblesses. Nos nations sont rendues plus faibles, vulnérables, par l'Union européenne qui leur a ôté frontières nationales, souveraineté et capacité de maîtrise de leur politique d'immigration. Nous en sommes donc réduits à obéir aux exigences de la Turquie qui ne se prive pas de demander toujours plus.»