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Washington et Séoul entament leurs manœuvres conjointes, Pyongyang promet un «océan de flammes»

Les forces sud-coréennes et américaines ont débuté le 7 mars les plus importantes manœuvres conjointes jamais organisées sur la péninsule coréenne, auxquelles Pyongyang a menacé de répliquer par des frappes nucléaires «à l'aveugle».

Ces exercices annuels entre les deux alliés aggravent systématiquement les tensions entre Pyongyang et Séoul. Ils interviennent cette année dans un contexte particulièrement crispé, deux mois après le quatrième essai nucléaire de la Corée duNord et un mois après un tir nord-coréen de fusée longue portée, deux actions condamnées par le Conseil de sécurité de l'ONU qui vient de voter une nouvelle série de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.

Les manœuvres conjointes, baptisées «Key Resolve» et «Foal Eagle», mobilisent cette année près de 17 000 Américains et 300 000 Sud-Coréens, ce qui leur confère une envergure jamais vue jusqu'ici. Des éléments clés de l'armée américaine sont mobilisés, telle qu'une escadre emmenée par un porte-avions et des sous-marins à propulsion nucléaire.

Dans un communiqué diffusé quelques heures avant le début des exercices, la puissante Commission de la défense nationale de Corée du Nord se dit prête à une contre-offensive «totale».

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«Des exercices de guerre nucléaire non dissimulés»

«Les manœuvres militaires conjointes organisées par les ennemis sont perçues comme des exercices de guerre nucléaire non dissimulés visant à porter atteinte à la souveraineté [de la Corée du Nord], sa riposte militaire sera d'effectuer des frappes nucléaires préventives et offensives», prévient le communiqué.

La Corée du Sud et les Etats-Unis comptent cette année faire une démonstration de force, en réponse à l'essai nucléaire du 6 janvier et au tir de missile du 7 février. Adoptée unanimement la semaine dernière au terme de négociations laborieuses entre Washington et Pékin, la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU instituant des sanctions supplémentairs contre Pyongyang est de nature, si elle est respectée, à accroître considérablement la pression économique sur la Corée du Nord.

La Corée du Sud doit, de son côté, annoncer le 8 mars le renforcement de ses sanctions contre Pyongyang, ce qui devrait déclencher de nouvelles menaces de représailles de la Corée du Nord.

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