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Greenpeace : Fukushima provoque des mutations et endommage l’ADN ad aeternam

Greenpeace a publié un nouveau rapport sur les répercussions sur l’environnement et la santé de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il prévient que les conséquences à long terme pourraient durer des siècles.

L’ONG a déclaré que les répercussions du plus grave accident nucléaire dans le monde survenu depuis celui de Tchernobyl en 1986 vont entraîner des mutations des arbres, des vers, des papillons dont l’ADN a été endommagé par les radiations et l’eau contaminée au point que l’organisation estime que la fin de tous ces conséquences «n’est pas en vue».

«Le très important programme gouvernemental de décontamination n’aura presque pas d’impact sur la réduction de la menace écologique provoquée par la quantité énorme de radiations qu’a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima. Plus de 9 millions de mètres cubes de déchets nucléaires sont éparpillés sur au moins 113 000 endroits de la préfecture de Fukushima», a déclaré Kendra Ulrich, un militant de Greenpeace Japon.

L’étude est basée sur cinq ans des recherches scientifiques indépendantes et sur 25 enquêtes radiologiques opérées par Greenpeace. L’impact de la catastrophe de 2011 est évident, selon le groupe environnemental. La concentration de radiation est élevée dans les nouvelles plantes, des sapins subissent des mutations, comme les papillons mutent.

Greenpeace mentionne également la réduction des espèces d’oiseaux et le haut niveau de contamination de l’eau en césium et s’insurge contre la décision du gouvernement nippon de réduire la zone d’exclusion autour de la centrale de Fukushima d’ici mars 2017.

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«Le gouvernement de Shinzo Abe perpétue le mythe que cinq ans après l’accident nucléaire la situation redevient normale. Les preuves démontrent qu’il s’agit d’une rhétorique politique et pas d’un fait scientifique. Et malheureusement pour les victimes, cela signifie qu’on leur dit qu’il n’y a pas de danger à retourner dans des lieux où les niveaux de radiation sont toujours très élevés et où il y a une grave contamination», a déploré Kendra Ulrich.

En se basant sur le rapport de 56 pages, le groupe environnemental estime qu’environ 100 000 personnes ne pourront pas rentrer chez elles dans l’avenir proche.