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Moscou : la Turquie continue de bombarder les positions kurdes, soutenant le Front Al-Nosra

La Turquie continue à bombarder les Kurdes en Syrie, déclarant lutter contre les terroristes du Front Al-Nosra. Pourtant, la Défense russe possède des preuves qu’Ankara accorde de l’aide aux combattants de ce groupe terroriste.

Malgré l'accord international pour une «cessation des hostilités», la situation reste très complexe dans le nord de la Syrie. Le chef du centre russe de réconciliation, Sergueï Kouralenko, a déclaré aux journalistes qu’Ankara portait «la responsabilité des violations incessantes de la trêve dans les provinces syriennes d’Idleb et d’Alep».

«Les combattants continuent à traverser la frontière turco-syrienne», a aussi noté Sergueï Kouralenko en montrant une vidéo où l'on voit une «importante unité terroriste dans la région forestière près de la frontière».

Une autre vidéo montre l’artillerie turque en train de pilonner les milices kurdes.

«Les bombardements d’artillerie des unités kurdes qui luttent contre le Front Al-Nosra ne cessent pas», a-t-il poursuivi.

Cette semaine, une équipe de RT a aussi filmé des véhicules turcs a proximité d'un village utilisé comme camp d'entraînement par le Front Al-Nosra, du côté syrien de la frontière. D’après les données de surveillance, Ankara leur fournirait les matériaux dont ils ont besoin et notamment des armes. Cette activité turque dans la région rend difficile l'imposition du cessez-le-feu en Syrie qu'une majorité de pays souhaitent voir respecté .

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Pendant ces dernières années, le gouvernement turc procède à une répression sévère contre les combattants kurdes qu’Ankara qualifie de terroristes. Leurs attaques visent les régions majoritairement peuplées de Kurdes dans le Sud-Est de la Turquie entraînent des affrontements dans le Kurdistan irakien voisin.

D’après Reuters, les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple ont déclaré pour leur part que l’armée turque avait bombardé ses membres près de la ville de Qamishli, au nord-est de la Syrie.

«On a échangé des tirs. La situation est maintenant tendue», a expliqué le représentant officiel des Unités de protection du peuple, Redur Xelil.