Portée devant la justice en 2010 par la Fédération des organisations de consommateurs allemandes (VBZV), l'affaire vient une nouvelle fois pointer du doigt les pratiques de certaines entreprises américaines au sujet de la protection des données personnelles des internautes.
Le service Friend finder (chercheur d'amis) utilisé par Facebook a été poursuivi pour l'envoi d'invitations par courriel à des individus qui ne l'utilisaient pas. Un porte-parole de la compagnie a confié à PCMag que si Facebook avait mis en oeuvre plus rapidement une consigne prônant la mise à jour de ses conditions d'utilisation, le géant américain aurait pu s'en tirer à meilleur compte.
Au cours des derniers mois, Facebook a été pointé du doigt pour son laxisme au sujet de la répression des commentaires jugés xénophobes et racistes. En septembre dernier, le réseau social avait accepté de collaborer avec le ministère allemand de la Justice pour identifier et supprimer les messages incriminés. L'accord est intervenu deux mois avant que les autorités allemandes lancent une autre enquête contre la firme de Menlo Park en Californie, concernant cette fois la façon dont elle traitait les discours haineux.
Selon un porte-parole de la compagnie, le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis permet aux internautes de dire tout ce qu'ils pensent sur internet, bien que Facebook interdise les contenus jugés «directement nuisibles». L'Allemagne a en revanche des règles plus strictes concernant les commentaires offensants.
En France, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a qualifié d’illégale, en février dernier, la politique actuelle de Facebook en matière de protection des données personnelles car elle permet de surveiller la navigation sur internet des utilisateurs non-enregistrés auprès de la firme californienne sans leur consentement ou qu’ils en aient connaissance, a fait savoir le régulateur français.