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Défense russe : des journalistes de RT pris pour cible en Syrie depuis la frontière turque

Le 1er mars, un groupe de journalistes en reportage en Syrie, s'est retrouvé sous le feu en territoire syrien, près de la frontière avec la Turquie. Pour le ministère russe de la Défense, l’origine des tirs se trouve non loin de la frontière turque.

Les tirs sont partis de la région du village Dama, situé à proximité immédiate de la frontière turque, comme l'a fait savoir le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov.

Plusieurs journalistes de Bulgarie, du Canada, de Chine, de Russie, des Etats-Unis et d’autres pays qui réalisaient un reportage sur les civils du village de Kinsabba rentrant chez eux après l’entrée en vigueur de la trêve, ont subi des blessures mineures, a noté le ministère russe.

Selon les données de l’armée syrienne, c’est le Front Al-Nosra, reconnu comme un groupe terroriste, qui est à l'origine de ces tirs. Au total, huit obus ont été tirés par ce groupe qui est exclu du cessez-le-feu négocié et imposé par Washington et Moscou. Certains des projectiles ont atterri à une distance allant de 150 à 400 mètres des journalistes.

Le correspondant de RT Spanish, Boris Kuznetsov, celui de RT Arabic, Hassan Nasr, et les cameramen de RT, Khaled Eldera, et de l’agence Ruptly, Aleksandr Tikhomirov, se trouvaient parmi les journalistes visés.

«Le matin, accompagnés par des militaires russes et syriens, nous étions en train de revenir à Latakia des zones récemment libérées de militants. Nous avions vu un réel ampleur des dégâts des villages de la région. Beaucoup de maisons sont complètement détruites», a raconté Hassan Nasr par téléphone.

«Nous avons subi des tirs d’obus à environ 3 kilomètres de la frontière turque. Heureusement, tout va bien», a indiqué Boris Kuznetsov.

Entre la zone où se trouvait l’équipe de RT et la frontière avec la Turquie, il n’y a que 3 kilomètres a-t-il souligné, ajoutant que, d’après l’armée syrienne, c’est là que les autorités turques soutiennent les combattants du Front Al-Nosra.

Le correspondant de la Radio-Canada Raymond Saint-Pierre a éraflé son arme, le genou et le coude lorsque la panique a éclaté. «On a dû à s'échapper très vite. N'ayant pas voulu attarder mes collègues, je me suis jeté sur le sol. Cela toujours fait peur quant tu ne sais pas d'où viendra une explosion», a-t-il raconté.

«C'était une expérience horrible, on commence à peine à récupérer de l'audition. On ne sait pas quelle faction exacte est résponsable de l'attaque, mais le seul fait que ce soit possible en dit assez», a souligné Christoph Wanner, un journaliste d'une chaîne allemande N24.

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