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Le journaliste palestinien a mis un terme à sa grève de la faim, une des plus longues de l’histoire

Le journaliste palestinien Mohammad al-Qiq a convenu de terminer sa grève de la faim, sous condition qu’il soit libéré en mai, après 94 jours de jeûne. Il comptait ainsi protester contre sa détention sans procès.

«Ils ont convenu que le délai de sa détention administrative finirait le 21 mai et ne serait pas prolongé», a déclaré l’ONG Société des prisonniers palestiniens.

Le correspondant de la chaîne de télévision Almajd, Mohammad al-Qiq, a été arrêté chez lui le 21 novembre pour sa proximité présumée avec le Hamas, un groupe considéré comme terroriste par Israël. Il a nié toutes les accusations.

Selon l’organisation des droits de l’Homme Addameer, Mohammad al-Qiq a commencé sa grève de la faim le 25 novembre pour protester «contre les tortures et mauvais traitements auxquels il a été soumis lors de son interrogatoire».

Pendant plus de trois mois, le journaliste a bu de l’eau et a parfois pris des vitamines, pour au final effectuer une des plus longues grèves de la faim de l’histoire. Sa santé s’est drastiquement détériorée, et il aurait fait face à «une mort immédiate» s’il avait continué plus longtemps. Maintenant, selon le chef de la Société des prisonniers palestiniens, Qadura Fares, Mohammad al-Qiq a de nouveau accepté les traitements des médecins. Auparavant, il refusait et était soigné de force.

Quelques heures après l’annonce du compromis, Mohammad al-Qiq a été hospitalisé de façon préventive. «Juste au cas où son corps répond par la panique, il doit se trouver aux urgences. Il garde le moral, il est heureux et très satisfait», a confié au site d’informations Middle East Osama Saadi Eye, un de ses avocats.

Cette histoire a été largement médiatisée. Même l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont exprimé leur inquiétude quant à son sort.

En savoir plus : Selon une ONG, Israël détient arbitrairement plus de 700 Palestiniens

Le droit administratif israélien permet de détenir un suspect sans procès jusqu’à six mois, et ce délai peut être prolongé infiniment. A l’heure actuelle, environ 600 Palestiniens se trouvent en détention administrative.