Le juge d’instruction Rabih Houssami, en charge de l’affaire, a établi les actes d’accusation de transport et trafic de drogue, ainsi que d’organisation d’un réseau international visant à planifier et financer ces opérations. Si le magistrat a accordé la libération sous caution de deux complices de nationalité libanaise, le prince saoudien s’est lui vu refuser sa remise en liberté dans l’attente de son procès.
Le 26 octobre dernier, Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz ainsi que huit autres complices - dont quatre de nationalité saoudienne - avaient été arrêtés alors qu'ils tentaient d'embarquer avec cette drogue à base d'amphétamine.
Les deux tonnes de captagon (représentant douze millions de cachets) étaient rangées dans vingt-cinq caisses et six valises au nom de l'émir et arborant l'emblème du royaume wahhabite. La valeur de la marchandise est estimée à 280 millions de dollars.
Jeudi 25 février, le ministère de l'Intérieur saoudien a accusé les militants yéménites houthis et les chiites du Hezbollah d'être responsables de la présence des drogues dans le pays, arguant que 90% des prises étaient réalisées à la frontière avec le Yémen.
Le captagon est une amphétamine populaire au Moyen-Orient et dans les pays du Golfe. Plus de 50 millions de ces comprimés sont confisqués chaque année en Arabie saoudite. Mais sa célébrité provient du fait qu’elle est largement utilisée par les combattants djihadistes en Irak et surtout en Syrie.
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