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Inceste, viol et torture au menu d'une pièce britannique (très) controversée

Polémique, évanouissement et départs précipités : une chose est sûre, personne n’est resté indifférent face à la nouvelle pièce du Théâtre National de Grande-Bretagne, Cleansed, et à ses scènes de greffe d’organes génitaux et d’arrachage de langue.

Un avertissement accompagnait pourtant la présentation de la pièce de théâtre : «scènes explicites de violence physique et sexuelle». Et en effet, c’est le moins que l’on puisse dire.

La production, mise en scène par la britannique Katie Mitchell, montre, entre les séquences d’inceste et de viol, une femme se faire transplanter un pénis de force, ou encore un homme dont la langue est coupée.

L’intrigue se déroule en fait sur un campus universitaire, mué en centre d’interrogation existentielle pour un homme qui se met brutalement à torturer des personnages afin de tester la résistance de l’amour.

La pièce, actuellement jouée au prestigieux National Theatre, a été reprise d’une œuvre écrite par la dramaturge Sarah Kane, réputée pour son style dérangé où la violence est omniprésente. Suite à une dépression, cette dernière s’était d’ailleurs suicidée en 1998, pendue avec ses lacets, un an après la première représentation de Cleansed.

Selon le journal britannique The Telegraph, les scènes choquantes auraient provoqué l’évanouissement d'au moins cinq personnes. Une quarantaine de spectateurs auraient également quitté la salle avant la fin de la représentation, face à des scènes insoutenables. La bloggeuse Victoria Sadler rapporte quant à elle l’anecdote d’un homme qui se serait «effondré après trente minutes», avant d’être «escorté vers la sortie».

Sur la chaîne britannique de la BBC Radio 4, Katie Mitchell a tenu à clarifier le sens de sa démarche : «Ce n’est pas sur la violence, c’est sur l’amour (…) Toute la torture qui se déroule est le fait d’un médecin qui réalise des tests sur l’amour, sa résistance. Le couple gay dedans, la résistance de leur amour est testée et ils sont torturés pour voir si leur amour survivra».

Depuis le lancement de la pièce le 16 février, six représentations se sont enchaînées, toujours devant des salles combles de 318 spectateurs.

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