Surnommé le «règlement infâme» par les Franco-Ontariens, cette interdiction a été enfin annulée. La mesure adoptée en 1912 avait été prise par le gouvernement de l’époque, qui craignait que les francophones majoritaires dans le Quebec voisin ne le deviennent également dans l’Ontario.
«Aujourd'hui, au nom du gouvernement de l'Ontario, je présente des excuses à tous les Franco-Ontariens» a déclaré le Premier ministre de cette province, Kathleen Wynne. «Au nom du gouvernement de l’Ontario, je présente mes excuses à tous les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes dont les familles et les communautés ont été touchées par le Règlement 17», a-t-elle déclaré en soulignant le «courage» et la «tenacité» des francophones.
«Les écoles qui maintenaient l'enseignement en français perdaient leur financement. Les enseignants perdaient leur brevet. La communauté francophone, les Franco-Ontariens perdaient leur langue», a-t-elle rappelé dans une déclaration solennelle effectuée en français et en anglais devant l'Assemblée législative de la province à Toronto. Ce mea culpa reste néanmoins symbolique, il n’engendrera pas de réparation pour les plus de 600 000 francophones de la province, mais pourrait accélérer la création d'une université exclusivement francophone dans la région.
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