La firme à la pomme, a demandé au FBI de «laisser tomber cette affaire» et a affirmé qu’elle était prête à participer à une commission ou un à «un panel d’experts en renseignement, technologie, et en libertés civiles afin de débattre des différentes préoccupations des forces de l’ordre, de la sécurité nationale, de la vie privée, et des libertés personnelles».
Tom Cook, le directeur d’Apple, a envoyé un courriel à ses employés lundi afin de leur expliquer la position de l’entreprise et les remercier pour leur soutien.
«Cette affaire concerne bien plus qu’un seul téléphone ou qu’une seule enquête, donc lorsque nous avons reçu l’ordre du gouvernement, nous savions qu’il fallait que nous nous exprimions» a-t-il écrit dans son courriel. «C’est la sécurité des données de centaines de millions d’honnêtes gens qui est en jeu, et la création d’un dangereux précédent menaçant les libertés civiles de tout le monde».
«Dans de mauvaises mains, ce logiciel — qui n’existe pas aujourd’hui — pourrait débloquer n’importe quel iPhone que quelqu’un aurait physiquement en possession ; dans le monde physique, ça serait l’équivalent d’une clé passe-partout, […] personne ne trouverait ça acceptable», avait prévenu le successeur de Steve Jobs dans une lettre ouverte publiée le 16 février. «Même si le gouvernement peut prétendre que son utilisation serait limitée à cette affaire-ci, il n’y a aucun moyen de garantir un tel contrôle».
Le FBI souhaite qu’Apple aide à accéder au téléphone portable de Syed Rizwan Farook en désactivant les mots de de passe. La fusillade de San Bernardino avait coûté la vie à quatorze personnes et fait vingt-deux blessés le 2 décembre dernier.
Le directeur du FBI James Comey a publié un article sur le blog judiciaire de la sécurité nationale Lawfare dimanche, affirmant que ce dossier ne visait pas à créer un précédent judiciaire mais ne concerne que la «justice et les victimes». Il a notamment écrit : «Quatorze personnes ont été massacrées et plus encore ont eu leurs vies et leurs corps ruinés. Nous leur devons une enquête complète et professionnelle, voilà ce dont il s’agit.»
Apple a affirmé qu'elle n’avait jamais débloqué d’iPhone par le passé pour les forces de l’ordre mais qu’elle avait extrait des données depuis un téléphone fonctionnant sur un système d’exploitation plus ancien suite à un «jugement légal d’un tribunal».
Le ministère de la Justice américain a présenté une requête vendredi dernier afin de contraire Apple à débloquer le téléphone sur l’ordre d’un juge.
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