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Snowden est prêt à revenir aux Etats-Unis si on lui garantit un procès équitable

Lors de son intervention par Skype auprès de 400 personnes, réunies le 21 février dans le New Hampshire pour le Forum de la liberté, l'ancien employé de la CIA a vivement critiqué le gouvernement américain et expliqué pourquoi il est resté en Russie.

Au début de la conversation, les personnes présentes dans l’audience portaient des masques d'Edward Snowden, ce à quoi le lanceur d’alerte les a salué avec un large sourire. Les organisateurs de l'événement ont interdit l’enregistrement vidéo de son intervention, et tous les spectateurs l’ont écouté avec intérêt et attention.

Snowden a annoncé qu'il pourrait revenir aux Etats-Unis si une justice impartiale l’attendait. «J'ai dit au gouvernement [américain] que je reviendrais s'ils peuvent me garantir un procès équitable où je pourrai défendre l'intérêt public en justifiant mes actions et s'ils laissent un jury décider», a-t-il déclaré, selon la chaîne américaine ABC. 

Le gouvernement américain critique son asile en Russie mais dans le même temps, n’a rien fait pour rendre possible un retour dans son pays natal, a souligné le dénonciateur, en ajoutant que Washington, en annulant son passeport, ne lui avait pas laissé d’autre choix que de rester en Russie.

A la question de savoir pourquoi il n'avait pas critiqué la politique de la Russie, Edward Snowden a souligné qu'il fallait d'abord résoudre les problèmes de son pays avant de critiquer ceux des autres. 

En justifiant sa décision de révéler en 2013 les programmes de surveillance massive mis en place par le gouvernement américain, Edward Snowden a expliqué qu'il ne partageait pas l'opinion de ses anciens collègues comme quoi les droits constitutionnels n’avaient plus d'importance depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Il a également prévenu que le gouvernement américain, ayant établi une surveillance totale, servait de mauvais exemple pour le reste du monde : «On ne veut pas que la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran, la France, l'Allemagne, le Brésil ou d'autres pays encore suivent notre exemple [les Etats-Unis] et restreignent les limites de la liberté plutôt que de les élargir.» En même temps, l'ancien informaticien de la CIA a indiqué que dissimuler les informations privées au gouvernement était au cœur de l'histoire américaine et même Benjamin Franklin avait créé son propre système de cryptage.