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A Damas, malgré la guerre, on continue à construire des églises

Dans les banlieues de Damas, la construction de trois églises maronites est prévue en 2016 pour répondre aux besoins des familles qui se déplacent difficilement dans la capitale syrienne.

«C'est un symbole de révolte contre la mort et la destruction» explique l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar, pour décrire le projet des trois chapelles que sa communauté a décidé de construire à la périphérie de la capitale syrienne.

«Dans notre contexte actuel, c’est l’Église qui doit venir aux gens» ajoute le père John Deeb, curé de Kachkoul. La seule église du diocèse maronite de Damas était jusqu’alors la cathédrale Saint-Antoine, située dans le quartier chrétien de Bab Touma, dans la vieille ville. Or, beaucoup de familles n’y vivent pas et n’ont pas les moyens ni le temps de s’y rendre.

Malgré les bombardements, une nouvelle église maronite vient de ce fait d’être consacrée à Kachkoul, à une dizaine de kilomètres du centre. Baptisée «Église des Bienheureux frères Massabki» – martyrs tués en 1860 –, elle a vocation à être «une oasis de prière» mais aussi «un signe de joie et d’espérance au milieu d’un monde de violence» rapporte La Croix.

Le 8 janvier, les quatre murs et l’autel ont été bénis en présence d’une soixantaine de fidèles dont les dons ont payé une partie des travaux. Les lieux ont été acquis par l’Aide à l’Eglise en détresse à destination de la communauté maronite.

Les autres édifices sont prévus, à Dwelaa et à Jaramana. Le problème : les acquisitions sont subventionnées par des dons et ces banlieues comptent parmi les plus pauvres de Damas. 

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