Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de Boliviens étaient appelés à se prononcer sur une révision de la constitution permettant à Evo Morales et à son vice-président, tous deux au pouvoir depuis 2006 et dont les mandats expirent en 2020, de briguer un quatrième mandat de cinq ans.
La chaîne de télévision privée ATB a indiqué, sur la base d'un sondage d’Ipsos effectué à la sortie des bureaux de vote, que le «non» à la révision constitutionnelle l'avait emporté par 52,3% contre 47,7%. La chaîne Unitel, citant un sondage d’Equipos Mori, a elle aussi donné le «non» vainqueur, avec 51% contre 49%.
Mais le vice-président bolivien, Alvaro Garcia, en doute. «Il est hautement probable que ces chiffres se modifient de manière radicale», a-t-il insisté lors d'une conférence de presse à La Paz, lors de laquelle il intervenait à la place du président Morales.
Le vice-président, soulignant le fait important que les deux chaînes n’avaient pas pris en compte le vote des Boliviens résidant à l'étranger ni le vote des régions rurales reculées, a expliqué que le pouvoir jouissait d’un «large soutien» dans ces communautés.
Il a en outre appelé l’opposition bolivienne, qui a organisé des fêtes populaires dans plusieurs villes de Bolivie suite à l’annonce du «non», à attendre les résultats officiels qui seront publiés par le Tribunal suprême électoral (TSE), lequel s'est engagé à donner ces résultats «dans quelques jours».
Si la victoire du «non» était confirmée, il s'agirait du premier échec politique d'Evo Morales.