Ksenia Smirnova a effectué l’acrobatie presque nue, alors qu’il faisait -11°C, ce qui est relativement doux pour l’hiver sibérien.
Ce n’était pas pour elle la première tentative de saut en suspension, puisqu’elle avait déjà sauté avec des crochets incorporés dans le dos il y a plus d’un an, mais elle n’avait alors pas aimé l’expérience.
Après sa première tentative, elle a décidé de recommencer. Pas pour s’amuser, mais parce qu’il y avait quelque chose d’«intéressant, en quelque sorte», a-t-elle noté dans son interview au quotidien russe Komsomolskaïa Pravda.
Cette idée «intéressante» – sauter dans un trou dans la glace – est venue d’Andreï Efremov, organisateur et fondateur de l’équipe «Zemlia Pryzhkov» (Le monde des sauts), qui se spécialise dans différents types de saut à l’élastique.
«C’était mon idée. Nous avons attendu des températures négatives pendant presque un an. C’est la première dans l’histoire, autant que je sache», a indiqué Efremov, soulignant que ce projet avait été incroyablement difficile à accomplir. Cela leur a pris deux jours pour couper la glace, qui faisait 60 cm d’épaisseur.
Cependant ce n’était pas leur seul obstacle pour «faire l’histoire».
Ksenia a dû être très précise en plongeant depuis 15 mètres de hauteur du pont Iliinski dans un petit trou de 3 mètres de diamètre. La première tentative n’a pas été une réussite puisqu’à cause d’un mauvais calcul la courageuse Sibérienne n’a pas atteint le trou. Mais elle est arrivée à réaliser la cascade à son second essai.
«J’éprouve une certaine satisfaction morale», a expliqué Ksenia à la Komsomolskaïa Pravda, ajoutant que sa motivation visait à comprendre ce que ressentent les gens qui font du saut en suspension et affectionnent ce type particulier d’activité.
Le saut en suspension est un type de sport extrême qui a pris de l’ampleur ces derniers temps parmi les amateurs de sensations fortes. Il s’agit de saut à l’élastique et de parachutisme, auquels on a incorporé le piercing.