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Négociations à Bruxelles : la «bataille» de David Cameron jugée «humiliante» par Nigel Farage

David Cameron a posé quatre conditions dans ses négociations avec Bruxelles sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, affirmant qu’il luttait pour la Grande-Bretagne. Cependant, le leader séparatiste, Nigel Farage, juge ce comportement humiliant.

Le Premier-ministre britannique David Cameron prend part au sommet européen pour négocier avec ses homologues européens le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Il cherche un «accord crédible» avec Bruxelles afin de persuader les Britanniques de continuer à faire partie de l’Union avant le référendum sur le Brexit qui aurait lieu le 23 juin. Son objectif : que le Royaume-Uni reste au sein d’une Union européenne réformée.

David Cameron appelle d’ailleurs lui-même ces négociations «la bataille pour la Grande-Bretagne». «Je lutte pour la Grande-Bretagne, si nous parvenons à un bon accord, j’accepterai cet accord, mais je n’accepterai pas un accord qui ne répond pas à nos besoins», a-t-il déclaré en arrivant dans la capitale belge.

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David Cameron réclame quatre séries de réformes : sur la souveraineté, la gouvernance économique, la compétitivité et les prestations sociales. Il est probable que David Cameron obtienne un système de cartons rouges lui permettant d’opposer son veto aux directives en cours d’élaboration par l’UE. Sur le plan économique, David Cameron veut réduire la bureaucratie et renforcer le marché unique pour les banques, une mesure à laquelle la France et l’Espagne s’opposent. La question principale est celle des prestations sociales. David Cameron veut limiter le versement de prestations sociales aux immigrés issus d’autres pays de l’Union. Des Etats comme la Hongrie insistent pour que cela ne s’applique qu’aux nouveaux arrivés et non à ceux qui sont déjà établis en Grande-Bretagne.

Le premier jour des négociations n’a débouché sur rien. Le langage corporel de David Cameron parle de lui-même.

Certains diplomates ont toutefois exprimé leur espoir de voir un accord se conclure avant la fin du sommet. Les dirigeants de l’UE insisteraient sur la création d’une clause, à prendre ou à laisser. Cette dernière stipulerait que, quel que soit l’accord final, la Grande-Bretagne ne pourrait pas le renégocier si les Britanniques votaient pour sortir de l’Union européenne.

Nigel Farage, chef du Parti de l’Independence britannique (UKIP) a qualifié la tentative de David Cameron de trouver un bon accord avec l’UE d’humiliante et a comparé le Premier ministre britannique à un orphelin d’un roman de Charles Dickens. «Le Premier ministre britannique a l’air du personnage d'Oliver Twist de Charles Dickens qui s’approche et dit : "Monsieur, s’il vous plaît, puis-je avoir plus de concessions ?" Je trouve que c’est humble et humiliant qu’un Premier ministre britannique doive le faire», a déploré le politicien britannique.

Selon Nigel Farage, chef du parti souverainiste UKIP, la Grande-Bretagne ne disposerait d’aucune garantie. «Il ne peut pas regarder le peuple britannique dans les yeux et lui garantir où nous irons, même s’il remporte le référendum et que nous restons membres de l’Union», a-t-il conclu.