La défense de l'agresseur dispose d'une semaine pour contester les accusations, a indiqué le porte-parole du tribunal pénal de Vienne Christina Salzborn.
Les faits s'étaient déroulés le 2 décembre dernier, dans la piscine de Theresienbad à Vienne. Un sauveteur travaillant dans l'établissement a immédiatement appelé une ambulance après avoir découvert le garçon blessé et en pleurs.
Pendant ce temps, son agresseur de 20 ans continuait tranquillement de s'amuser dans l'eau en sautant du plongeoir de la piscine. Arrêté, il a dit que c'était son ami, un autre réfugié de 15 ans, qui avait violé l'enfant. Mais l'adolescent et la victime l'ont dénoncé, rapporte l'agence autrichienne APA.
Ce viol brutal a provoqué une vague de colère en Autriche et ailleurs en Europe. Les autorités de la petite ville autrichienne de Modling ont ainsi interdit aux migrants d’accéder à la piscine. Ils ont placé une affiche indiquant qu’après de nombreuses plaintes de visiteurs et du personnel, des personnes «issues de l’immigration ne peuvent être admises qu'avec l’escorte appropriée», comprendre : des travailleurs sociaux.
Récemment, les médias autrichiens ont également fait état du viol d'une adolescente de 13 ans par son mari de 26 ans qui l'avait épousée en Syrie. La jeune fille n'a pas porté plainte contre son mari car il avait «le droit d'avoir des relations sexuelles avec elle quand il le voulait», selon la loi islamique.
L'Autriche est l'un des pays européens qui a accueilli, au regard de sa population, le plus grand nombre de demandeurs d'asile en 2015. En effet, pour une population totale de 8,7 millions d'habitants, 90 000 demandeurs d'asile sont arrivés en Autriche l'année dernière, soit l'équivalent de plus de 1% la population.
Le 20 janvier dernier, Vienne a annoncé vouloir limiter à 37 500 le nombre de nouveaux demandeurs d'asile en 2016, un chiffre qui pourrait être atteint dès le mois avril.