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Irak : les revenus tirés du pétrole sont tombés à 15% de leur niveau d'il y a deux ans

Lors de sa rencontre jeudi avec Angela Merkel, le premier ministre irakien a fait un constat alarmant concernant les revenus pétrolier de son pays. Il a également abordé la question du Kurdistan, affirmant qu'il ferait toujours partie de l'Irak.

«Le recul de l'économie, c'est le plus grand danger du recul des prix du pétrole», a mis en garde Haider al-Abadi lors de sa rencontre avec la chancelière allemande, insistant sur le fait que cela impactait également l'économie mondiale.

Les revenus tirés du pétrole en Irak sont en effet selon lui tombés à seulement 15% de leur niveau d'il y a deux ans, posant de grandes difficultés budgétaires au pays.

«Cela représente une baisse importante» a -t-il ajouté, «et cela explique que nous ayons de grandes difficultés».

Depuis juin 2014, les cours du brut ont chuté de 70%.

«Un travail commun pour soutenir l'Irak est requis pour que le pays puisse garantir certains services à sa population», a plaidé le premier ministre.

La chancelière a annoncé que Berlin avait octroyé à Bagdad un prêt de 500 millions d'euros pour contribuer à la reconstruction d'infrastructures afin que les Irakiens aient aussi l'espoir de pouvoir y mener leur vie et éviter qu'ils ne quittent le pays en venant grossir le flux des réfugiés vers l'Europe.

Lors de cette rencontre, Haider al-Abadi a également abordé la question du Kurdistan, balayant la possibité d'une indépendance des territoires revendiqués pour l'indépendance kurde. 

Soutenant que le Kurdistan «devait continuer à faire partie du pays», il répondait ainsi au principal dirigeant de la région qui le 3 février dernier avait appelé à la tenue d'un référendum d'indépendance.