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«Demandes exagérées, insultes, humiliations», un ancien majordome des Netanyahou gagne son procès

Un tribunal de Jérusalem a accordé mercredi des dommages et intérêts à un ancien employé du couple Netanyahou. Il accusait le Premier ministre israélien et son épouse Sara de mauvais traitements.

Il la considère comme une «petite victoire». Pourtant, Meni Naftali, ne compte pas se satisfaire des 170 000 shekels (39 000 euros) qu’un tribunal de Jérusalem lui a accordé. Il a assuré qu'il poursuivrait sa campagne pour améliorer les conditions de travail dans la résidence officielle des Netanyahou.

Attitude «méprisante»

Invité de la radio nationale israélienne, l’homme a voulu prodiguer ses conseils. Il invite «toute personne ayant été victime d'abus, peu importe qui elle est ou pour qui elle travaille, à défendre ses droits et réclamer ce qui lui est dû».

Sa victoire juridique ne marque pas pour autant la fin de son combat : «Je suis en train d'écrire un livre et je ne compte pas m'arrêter là.»

Celui qui est devenu gardien de sécurité a dénoncé ses conditions de travail entre 2011 et 2012. Il a notamment évoqué l'attitude «méprisante» et les «dérapages verbaux non contrôlés» de madame. Selon lui, ses heures supplémentaires n'étaient pas payées et le bureau du Premier ministre était revenu sur sa promesse de lui donner un travail permanent.

Plusieurs témoignages concordants

Dita Pruginin, la juge chargée de l’affaire, a justifié sa décision de dédommager Meni Naftali : «Plusieurs témoignages indiquent que les conditions de travail dans la résidence étaient pénibles en raison du comportement de Mme Netanyahou et de son attitude à l'égard des employés.» Elle a notamment cité «des demandes exagérées, des insultes, humiliations et explosions de colère».

Mauvaise nouvelle pour les contribuables israéliens, les dommages devront être versés par l'Etat. En effet, à l’époque, l’ancien majordome était employé par le cabinet du Premier ministre et non par les Netanyahou personnellement.

Ce n’est pas la première fois que le couple est au coeur de la polémique. Peu avant qu’il débute sa campagne pour sa réélection l’année dernière, le Premier ministre avait subi les attaques de l’opposition concernant une histoire de bouteilles consignées bues dans sa résidence. Sara Netanyahou aurait empoché entre 2009 et 2013 le produit de ces consignes alors que l'argent aurait dû revenir au Trésor public. L’affaire n’avait pas empêché son mari de briguer et d’obtenir un nouveau mandat à la tête du pays.