Le «non» de la part de la nation pourrait enterrer l’accord d’association entre l’Union européenne (UE) et l’Ukraine, a estimé le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Bert Koenders, en ajoutant qu’il entendait faire campagne pour le «oui».
«La loi sur le référendum oblige le gouvernement à repenser ses actions si le résultat est négatif», a déclaré le responsable cité par Reuters. Il a ensuite réfuté l’idée selon laquelle l’accord pourrait devenir le premier pas vers l’entrée de l’Ukraine en UE, une aspiration partagée par beaucoup d’Ukrainiens mais redoutée par les électeurs néerlandais qui croient que cela ne ferait qu’aggraver la crise migratoire en UE.
L’accord en question porte surtout sur l’aspect économique des relations entre l’Ukraine et l’UE, les deux côtés s’engageant à ouvrir leurs marchés respectifs et réduire les taxes sur les marchandises. L’introduction du régime sans visa n’est par contre pas mentionnée dans le document, ni la liberté de l’emploi réservée aux membres à part entière de l’UE.
D’après les résultats du dernier sondage effectué en janvier par la télévision locale, plus de 55% de citoyens voteraient «définitivement» contre ce traité lors du référendum, alors que 25% le feraient «probablement».
L’accord d’association Ukraine-UE est entré en vigueur à titre provisoire le 1er janvier 2016, mais demande toujours la ratification de tous les 28 membres de l’Union. A ce moment, les Pays-Bas restent le seul pays à ne pas encore l'avoir fait.
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La décision du gouvernement néerlandais d’organiser un référendum sur ce sujet a été engendrée par une pétition, lancée par le blog Geenstijl, populaire chez les jeunes, par un think tank, Forum voor Democratie, et par l'association Burgercomite EU. A la surprise générale, l’appel à signature a permis de collecter plus de 450 000 personnes, obligeant ainsi l’administration à organiser un scrutin sur la question. Si plus de 30% de la population participe au vote, le gouvernement sera obligé de réagir.