International

Une journaliste belge victime de gestes obscènes lors d’un direct au carnaval de Cologne

Une présentatrice de la RTBF a subi des gestes déplacés et des chuchotements à l’oreille de la part de jeunes qui se trouvaient autour d’elle, alors qu’elle faisait un direct depuis le carnaval de Cologne pour expliquer que tout s'y passait «bien».

Esmeralda Labye, la journaliste belge raconte : «Au début, ils faisaient juste des grimaces derrière moi. Puis j’ai senti une main se poser sur ma poitrine. Je suis choquée.» La chaîne de télévision belge a annoncé avoir déposé plainte auprès de la police de Cologne. Par ailleurs la maire de la ville a présenté ses excuses à la chaîne, selon les médias belges. RTBF précise aussi avoir décidé de «limiter la diffusion des images de ces comportements dégradants» vis-à-vis de la journaliste concernée. Les agresseurs, visibles sur la vidéo, n'ont pas le profil de demandeurs d'asile, il semblerait qu'il s'agit d'une mauvaise blague faite par des jeunes hommes alcoolisés. 

Le carnaval de Cologne est pourtant placé sous haute sécurité après la vague d’agressions sexuelles contre des femmes qui a eu lieu dans la ville, le soir de la Saint-Sylvestre. Près d’un millier de plaintes ont été déposées pour des agressions ou des vols cette nuit-là. Les suspects sont surtout des demandeurs d’asile ou des personnes d’Afrique du Nord. Au total, 2 500 policiers sont déployés pour le carnaval, soit trois fois plus que l’année précédente. Les autorités attendent près de 1,5 million de personnes pendant les six jours de festivités. La chancelière allemande est vivement critiquée pour sa politique d’ouverture à l’accueil des migrants. 

Lire aussi : Un maire allemand dit aux jeunes filles de ne pas provoquer les migrants pour éviter le harcèlement

Un adolescent se dénonce à la police

Un jeune homme âgé de 17 ans, impliqué dans l'agression de la journaliste, s'est signalé aux forces de l'ordre de Cologne, a-t-on appris samedi.

Élève en secondaire, l'adolescent s'est rendu dans un bureau de police accompagné de sa mère, reconnaissant apparaître sur les images. Il a toutefois nié que les gestes qu'il faisait derrière la journaliste aient été sexuellement motivés. Les enquêteurs sont toujours à la recherche d'un autre agresseur.