«Nous sommes au courant des rapports et pouvons confirmer qu’hier un autre avion de combat russe a violé l’espace aérien de la Turquie et de l’OTAN», a fait savoir le porte-parole Mark Wright dans un communiqué écrit samedi.
«Nous appelons la Russie à respecter l’espace aérien turc et cesser des activités qui risquent d’accroître l’instabilité dans la région», peut-on y lire.
En prenant le parti de son allié de l’OTAN, le Pentagone a souligné qu’il était important que la Russie et la Turquie «s’entretiennent et prennent des mesures pour prévenir une escalade».
Samedi, le ministère des Affaires étrangères turc a prétendu que l’avion de l’armée de l’air russe a violé l’espace aérien du pays et a convoqué l’ambassadeur russe pour évoquer la soi-disant intrusion. Le ministère russe de la Défense a cependant rejeté les allégations turques, les qualifiant de «complètement infondées».
Alerte «orange» pour l’aviation militaire turque
Suite à l’incident, le commandement de l’armée de l’air turc a ordonné à ses unités de passer au niveau «orange» d’alerte, déclenchée sur tout le territoire, a déclaré l'agence turque Anadolu Ajansi, se référant à des sources militaires.
«Ce haut niveau d'alerte sur les bases aériennes militaires turques signifie qu'il faut être prêt à tout, y compris à une riposte immédiate des pilotes sans aucun accord du commandement», prévient l’agence turque.
Selon le journal Milliyet, il existe trois principaux niveaux d'alerte chez les militaires turcs : «blanche», signifiant un faible risque d'attaque, «jaune», risque moyen d'attaque et «rouge» qui indique un haut risque d'affrontement ou de guerre.
Toutefois, pour les forces aériennes du pays, il y a un niveau supplémentaire, le niveau «orange», qui signifie qu'un affrontement est possible à tout moment et que les forces doivent être prêtes à défendre le territoire turc mais aussi à pouvoir attaquer.