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Les ventes d’armes légères explosent en Allemagne après les agressions de Cologne

Selon les vendeurs locaux, la demande pour les armes d’autodéfense, comme les pistolets à gaz, les bombes au poivre et les armes d’électrochocs, a doublé en Allemagne en raison de l'insécurité liée à la crise migratoire.

Après les attaques sexuelles du Nouvel An contre des femmes à Cologne et dans d’autres villes allemandes, de plus en plus de gens achètent des armes non létales ou tentent d’obtenir des licences pour celles-ci. Au top des meilleures ventes, on retrouve notamment des sacs à main pour dissimuler des armes, des pistolets à air, des sprays au poivre et des tasers.

Un vendeur de la région de Westphalie a expliqué à la radio allemande Deutsche Welle que son chiffre d’affaire avait pratiquement triplé depuis les agressions de Cologne. Son constat est clair : «les gens ne se sentent plus en sécurité, sans quoi ils n’achèteraient pas autant ici».

Si l’Allemagne n’autorise pas l’accès aux armes à feu ou aux munitions létales, les «licences pour armes légères» autorisent cependant la détention d’armes d’autodéfense aux adultes, sans devoir passer au préalable par un test psychique ou une formation. Les autorités chargées de délivrer celles-ci ont indiqué que les demandes ont doublé depuis début 2016. Pour la seule ville de Cologne, plus de 300 demandes ont été enregistrées en janvier, contre 408 pour toute l’année 2015, selon le journal allemand Spiegel.

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Mis à part ce phénomène, différents cours d’autodéfense pour les femmes gagnent aussi en popularité dans le pays. Sur les réseaux sociaux, plusieurs messages accompagnés du hashtag #Koelnbhf (gare de Cologne) font de la publicité pour «un entraînement efficace aux arts martiaux».

Après la vague d’incidents lors du Nouvel An à Cologne, des critiques sont apparues concernant le manque d’assiduité des enquêtes. Le chef de la police locale, Wolfgang Albers, avait démissionné une semaine après les agressions et la chancelière Angela Merkel avait quant à elle proposé des peines plus strictes pour les migrants ayant commis des crimes, comme par exemple l’accélération de leur processus d’expulsion.

La police, en Allemagne et ailleurs en Europe, a également été accusée d’avoir dissimulé le taux des crimes commis par les réfugiés, en ayant passé sous silence un certain nombre d’incidents.