International

Un réfugié serait mort à Berlin en attendant son enregistrement comme demandeur d'asile

Un jeune Syrien de 24 ans serait décédé après avoir été forcé d'attendre dans une file interminable devant le Bureau des Affaires sociales et de la Santé (LaGeSo) afin de régulariser sa situation, ont annoncé des volontaires le 27 janvier.

«Maintenant, c’est arrivé», a posté sur Facebook Reyna Bruns, une volontaire qui travaille avec les migrants. «A l’instant, un Syrien de 24 ans qui attendait dans la neige sous des températures négatives – MORT après [avoir eu] de la fièvre, des tremblements et un arrêt cardiaque dans l’ambulance», sur le chemin de l’hôpital, a-t-elle précisé. 

Ni la police, ni le LaGeSo n’étaient en mesure de confirmer l’information dans l'immédiat. Toutefois, sur place, quelques bougies ont été placées pour rendre hommage à ce jeune réfugié décédé.

«Une conséquence directe de la situation au Bureau des Affaires sociales et de la Santé»

Une autre volontaire berlinoise, Diana Henniges, a déclaré au site internet allemand Spiegel Online que ce décès était «une conséquence directe de la situation d’attente au LaGeSo». Elle a expliqué que le jeune réfugié, qui souffrait d'une «infection de type grippal», était «épuisé d’attendre dans le froid».

Déplorant la situation sur place, Reyna Bruns a pour sa part ajouté qu’au moins quatre fausses couches avaient eu lieu parmi les femmes attendant dans les files du LaGeSo. «N’est-ce pas aussi une mort ?», s'est-elle interrogée.

«Ce sacrifice d’une vie humaine aurait dû être évité. Nous l’avons tous vu venir. Et pas uniquement depuis ces deux derniers jours. Depuis une demi-année», a conclu la volontaire.

Lire aussi : Après la Suisse et le Danemark, l'Allemagne va confisquer les objets de valeur des réfugiés

Le Bureau des Affaires sociales et de la Santé de Berlin est l'un des premiers points de chute des migrants qui arrivent en Allemagne. En effet, c'est là que les réfugiés doivent se présenter afin de recevoir un numéro qui leur permettra de lancer leur demande d'asile sur le territoire allemand.

Mais l'organisme, qui fait face à des files impressionnantes de candidats depuis ces derniers mois, est sous pression. Par ailleurs, son ancien patron, Mario Czaja, a été forcé de démissionner en décembre dernier après le dépôt d'une plainte pour négligence institutionnelle.

Devant l'office berlinois, un texte en hommage au jeune Syrien disparu condamnait la situation : «Tu venais de Syrie. Tu a survécu à tellement de choses. Tu n'as pas survécu au LaGeSo».