International

Islande : le Parti Pirate en tête des sondages à un an des élections

Le parti d'opposition en Islande défend la semaine de travail de 35 heures, un allégement de la pénalisation sur les drogues et une recomposition des lois sur le droit d'auteur. Cette formation politique est actuellement la plus populaire du pays.

Le Parti Pirate est en tête d'un nouveau sondage de la compagnie islandaise MMR, obtenant 37,8 % des voix. Lors des dernières élections législatives d'avril 2013, le parti fondé par un groupe d'activistes, de poètes et de hackers en 2012 avait remporté trois sièges sur 63 au Parlement islandais.

Cette extension du mouvement international du même nom est de loin le parti le plus populaire, devant la coalition de partis au pouvoir qui n'obtiennent que 30 % à eux tous. Il n'a jamais été aussi proche de gouverner le pays, dévasté par la crise économique de 2008. Le parti n'a pas vraiment de chef, pourtant, l'ancienne porte-parole de Wikileaks, l'actuelle députée Birgitta Jonsdottir, s'est progressivement imposée comme la figure principale.

«Les gens sont fatigués qu'on leur promette le monde entier à chaque élection»

«Je ne pense pas qu'il y ait une seule explication de notre popularité. Les gens sont fatigués qu'on leur promette le monde entier à chaque élection et de voir les partis politiques négocier entre eux et renier leurs promesses», a-t-elle déclaré, rapporte The Independant.

Parmi les réformes phares que veut mettre en place le Parti Pirate, la séparation au sein des banques entre l'investissement et le côté commercial est une des mesures les plus importantes. Birgitta Jonsdottir accuse la coalition au pouvoir de mener le pays vers une nouvelle crise financière avec les mêmes vieilles structures bancaires. Le groupe défend également la mise en place de formes plus directes de démocratie pour «construire des ponts entre le public général et ceux à qui ils ont accordé leur confiance pour les servir».

Le Parti Pirate est conscient du fait que la parti n'est pas encore gagné en 2017. Mais au moins, ce «soutien populaire a forcé les autres partis à faire une autocritique».  

Lire aussi : L’Islande, ce pays qui n’a pas peur d’envoyer les banquiers en prison