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Suède : la police demande des renforts face à l'afflux de réfugiés

Entre 1 500 et 2 500 officiers de plus ainsi que 1 600 employés civils supplémentaires sont réclamés par la police suédoise d'ici 2020. Le commissaire à la police nationale, Dan Eliasson, a tiré la sonnette d'alarme.

«Nous devons nous montrer dans les zones désavantagées socio-économiquement. Sinon, la conséquence va être qu'il y aura moins de sécurité. La drogue et les trafics risquent alors de se développer car ils ne deviendront moins une priorité» pour les forces de l'ordre occupé à gérer les flux de migrants, a-t-il indiqué dans une lettre adressé au ministre de la Justice. «Je ne pense pas que le peuple suédois veut cela», a-t-il ajouté.

Des ressources supplémentaires seront utilisées par les forces nationales qui combattent le terrorisme, pour les contrôles aux frontières, les expulsions ainsi que la présence de policiers dans les lieux d'hébergement des demandeurs d'asiles. «Nous avons beaucoup d'endroits où les gens vivent depuis longtemps dans des mauvaises conditions. Ils sont dans des petits espaces où il y a des bagarres et des nuisances. Nous devons être présent dans ces endroits pour maintenir le calme», a poursuivi Dan Eliasson.

Plusieurs faits divers provoquent la stupeur en Suède

Le ministre de l'Intérieur, Anders Ygeman a indiqué à la radio suédoise être «prudemment positif» sur l'aboutissement des nouvelles requêtes. «Nous avons une situation aux frontières que nous avons pas eu depuis 1994, nous faisons face à la plus grande menace terroriste que nous avons jamais mesuré, cela va être nécessaire de donner plus de ressources à la police», a conclu M. Ygeman.  

La Suède a été secoué ces derniers jours par plusieurs faits divers impliquant des réfugiés. RT a tendu son micro à certains suédois qui ont réagit aux derniers événements. «Ce n'est pas une excuse de ne pas avoir d'argent ou de nourriture. Tu ne peux pas juste aller et voler les gens», rapporte un badaud. «Si tu viens dans un pays, il faut obéir aux règles du pays. Si tu ne te tiens pas bien, tu ne devrais pas être là», selon une autre personne.

Lundi 25 janvier dernier, une jeune femme a été poignardée lors d’une bagarre dans un centre pour réfugiés mineurs non-accompagnés dans le Sud de la Suède. L’employée du centre a succombé à ses blessures. Plusieurs jours avant, un élève issu d'une famille de réfugiés syriens a été  accusé d'avoir poignardé à mort un camarade de classe âgé de 15 ans. L'agression mortelle est survenue le lendemain des vacances de fin d'année dans une école de Broby, petite localité située au sud de la Suède. 

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