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Quand Rohani est au musée de Rome, les statues de nus sont bien cachées

Le président iranien était en visite à Rome le 25 janvier pour rencontre le Premier ministre italien. Afin de ne pas offenser son hôte, Matteo Renzi avait fait recouvrir les statues de nus. Un acte critiqué avec vigueur par des politiciens italiens.

«Couvrez ce sein que je ne saurais voir». Ou plutôt, dans le cas du président Rohani, ces statues figurant de nus. Le Corriere della Sera révèle ainsi dans une vidéo que lors de la visite du président iranien à Rome, les statues ont été couvertes pour ne pas heurter Hassan Rohani.

Le président iranien a en effet été invité par le Premier ministre Matteo Renzi dans le musée du Capitole, où figurent de nombreuses statues. Toutes ces œuvres ont été couvertes de panneaux blancs.

Il s’agissait d’une «mesure de pudeur», explique le quotidien italien. Les autorités ont affirmé qu’il s’agissait d’une «forme de respect envers la culture et la sensibilité iranienne».

Selon les médias italiens, il ne s’agissait pas uniquement d’épargner le président iranien, mais aussi les journalistes iraniens couvrant l’évènement.  

Hassan Rohani poursuivra mercredi 26 janvier son voyage en Europe avec une rencontre avec François Hollande à Paris. 

«Un acte de soumission»

Nombreux sont ceux qui estiment que Matteo Renzi est allé trop loin pour satisfaire son hôte. Des politiciens italiens de gauche et de droite ont fait de grandes déclarations, estimant que le Premier ministre italien avait «renoncé» à l’identité culturelle italienne en dissimulant les statues.

«Le respect d’autres cultures ne peut pas et ne doit pas signifier négliger la nôtre. Ce n’est pas du respect, c’est l’annulation des différences, une sorte de reddition», a indiqué Luca Squeri, député du parti Forza Italia.

«Un acte de soumission». C’est ainsi que Barbara Saltamartini, élue du parti de la Ligue du Nord, a qualifié cette mesure.

Gianluca Peciola, leader du parti SEL (Gauche, Ecologie et Liberté), a appelé le Premier ministre italien à expliquer «une décision honteuse qui est la mortification de l’art et de la culture comme valeurs universelles».