Le ministre du genre de l'Ouganda, Wilson Muruli Mukasa, a envoyé une lettre ouverte au ministère des Affaires étrangères, dans laquelle il a expliqué que la décision d'interdire aux citoyennes ougandaises d'aller travailler en Arabie saoudite avait été prise en raison du nombre accru de plaintes liées à des abus physiques et sexuels, à de mauvaises conditions de travail et au non-paiement des salaires par les employeurs saoudiens. De plus, certaines femmes ougandaises y ont été emprisonnées dans le royaume.
«L’interdiction restera en force jusqu'à ce que les conditions de travail deviennent appropriées», a précisé le ministre.
Il y a six mois, l’Arabie saoudite et l’Ouganda avaient signé un mémorandum d'entente permettant aux Ougandais de travailler en Arabie saoudite étant donné le taux de chômage important qui règne dans leur propre pays.
«Nous espérons qu’après la signature de cette interdiction, la traite des personnes en Arabie saoudite cessera», a précisé Wilson Muruli Mukasa. D’après les estimations du gouvernement, au moins 500 Ougandaises y étaient déjà parties pour travailler en tant que femmes de ménage.
L’Ouganda n’est pas le premier pays qui interdit à ses citoyennes de travailler comme domestiques en Arabie saoudite. L’année dernière, l’Indonésie, l’Ethiopie et les Philippines avaient déjà pris une telle mesure.
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