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Un homme britannique obligé de prévenir la police s'il prévoit d'avoir des relations sexuelles

A York, dans le nord de l'Angleterre, la police a interdit à un homme n'ayant encore commis aucune infraction, mais présentant une personnalité «à risques», d'avoir des relations sexuelles. A moins de prévenir 24h à l'avance de ses projets intimes.

La police du Yorkshire du Nord a établi que l'homme en question présentait des troubles d'«ordre sexuel à risque». Bien que n'ayant encore commis aucune infraction sexuelle, le suspect a été reconnu dangereux pour autrui et mis sous surveillance renforcée, selon les médias de la ville de York.  

De fait, si le suspect prévoit de passer du bon temps en compagnie d'une femme, il devra au préalable en avertir les policiers et ce, 24h avant de retrouver sa Dulcinée.

Plus qu'une simple mesure de précaution, il s'agît d'une véritable procédure de surveillance. En effet, le suspect doit également déclarer à la police tout appareil électronique (téléphone portable, smartphone, ordinateur) qu'il pourrait utiliser dans le but d'acceder à Internet.

«Mieux vaut prévenir que guérir» ?

Au Royaume-Uni, un tribunal peut décider d'ordonner ce genre d'injonctions, même si le suspect en question n'est jamais passé à l'acte ou commis quelconque agression. Lorsque l'injonction est imposée, elle doit avoir une durée de deux ans.

Durant cette période, tout manquement peut conduire à une peine de prison allant jusqu'à cinq ans et ce, même en l'absence de condamnation initiale pour infraction sexuelle.

Selon la directrice par intérim de l'association «End Violence Against Women» (Mettre fin à la violence faîte aux femmes) Sarah Green, a expliqué à The Independent que ces injonctions étaient nécessaires pour garder les victimes potentielles en sécurité.

«Nous avons un taux de viols et d'agressions sexuelles important au Royaume-Uni et il est très difficile, voire impossible d'obtenir justice pour nombre d'entre eux», a-t-elle expliqué. 

Sarah Green a ajouté que «de nombreuses recherches ont prouvé» que ce genre d'agressions faisait «très souvent» l'objet de récidives. C'est pourquoi, l'injonction de prévention est selon elle indispensable pour «éviter qu'un individu dangereux ne repasse à l'acte».