«Au vu des atteintes contre les propriétés publiques et privées et (…) [du] danger pour la sécurité de la patrie et des citoyens, il a été décidé de proclamer à partir d’aujourd’hui (vendredi) un couvre-feu sur tout le sol tunisien de 20h00 à 05h00», a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué de presse.
Suite à des «saccages et pillages» ayant eu lieu dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 janvier, les autorités ont annoncé avoir interpellé 16 individus. Un haut responsable de la gendarmerie nationale a ajouté que des heurts avaient eu lieu entre des unités de la Garde nationale et des personnes cagoulées.
Cité par l’agence de presse française AFP, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, a déploré une «tentative de la part de criminels de profiter de la situation». «Nous sommes avec les manifestants pacifiques, mais les autres actes, les violences contre les biens publics et privés seront sévèrement punis», a-t-il prévenu.
Depuis le début de la semaine, un mouvement de contestation sociale s’est emparé des rues défavorisées de Kasserine, dans le centre de la Tunisie, avant de s’étendre à d’autres gouvernorats du pays.
Des échauffourées ont été enregistrées dans plusieurs villes entre des casseurs lançant des pierres et des forces de l’ordre répliquant par du gaz lacrymogène. Le ministère de l’Intérieur affirme qu’au moins «trois postes de police ont été attaqués» au cours des dernières 24 heures, et que 42 policiers ont été blessés.
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