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Apple, Samsung et Sony soupçonnés de fermer les yeux sur le travail des enfants

Amnesty International a mené une enquête qui a révélé que les plus grandes entreprises du secteur informatique ne faisaient rien pour lutter contre le travail des enfants.

Dans un rapport publié aujourd’hui, l’ONG Amnesty International révèle que 50% de la production mondiale de cobalt, un matériau rare, mais indispensable à la fabrication des batteries lithium-ion équipant les téléphones portables et autres gadgets électroniques, provient de la République démocratique du Congo où des enfants sont souvent forcés de travailler pour se nourrir.

De plus, les mines à ciel ouvert creusées dans le sol, ne sont équipées d’aucun dispositif de sécurité. Les éboulements causent la mort de cinq mineurs par mois en moyenne, ensevelis vivants pour la plupart.

«Les vitrines des boutiques chic et le marketing des technologies de pointe contrastent vivement avec ces enfants qui ploient sous les sacs de roche et les mineurs qui s'affairent dans les étroits tunnels qu'ils ont creusés, exposés au risque de contracter des affections pulmonaires permanentes», a déclaré Mark Dummett, spécialiste de la responsabilité des entreprises en matière de droits de l’homme à Amnesty International.

Apple a réagi en déclarant : «Le travail des enfants ne sera jamais toléré dans notre chaîne de production. Nous sommes fiers d’être à l’avant-garde de l’industrie pour la mise en place de garde-fous».

L’entreprise indique qu’elle évalue actuellement des dizaines de matériaux différents, dont le cobalt, mais dans des conditions d’exploitation qui lui permettront d’identifier les risques en termes de travail et d’environnement et d’apporter des «changements durables et mesurables» dans ce domaine. Elle précise qu’elle entamera des négociations avec ses fournisseurs de cobalt concernant l’exploitation des enfants.

Si un cas de travail d'un enfant mineur est découvert, le sous-traitant sera dans l’obligation de financer le retour à la maison du travailleur, de payer ses études, de continuer à le rémunérer et à lui proposer un travail au moment de sa majorité, a indiqué la firme de Cupertino, en Californie.

Les autres constructeurs, comme le coréen Samsung et le japonais Sony, ont affirmé appliquer une «tolérance zéro» en matière de travail des enfants.