Le riche émirat avait promis, après la guerre de Gaza de 2014, de débloquer un milliards de dollars pour des projets immobiliers dans la ville palestinienne, dont 50 millions seraient utilisés pour reconstruire des maisons détruites par les bombardements de Tsahal.
«Aujourd'hui, nous attribuons 1 060 appartements», a indiqué Mohammed al-Emadi, l’ambassadeur qatari sur place, en inaugurant un complexe au sud de Gaza, à Khan Younès. Il a ajouté qu’il ne s’agissait là que de la première partie d’un plan en trois étapes et que d’autres constructions seraient bientôt réalisées.
Jusqu’à présent, les investisseurs du Qatar ont alloué 407 milliards de dollars à la reconstruction du territoire palestinien. Toutefois, l’ambassadeur a indiqué que le projet avait été freiné «à cause des restrictions sur l’entrée des matériaux» imposées par l’Etat hébreu depuis qu’il maintient un blocus sur Gaza.
En plus de ralentir la reconstruction des maisons, le blocus israélien, en vigueur depuis 2006, a fait sombrer l’économie de l’enclave palestinienne, ou le taux de chômage atteint 45% rapporte la Banque mondiale, soit l’un des pourcentages les plus élevés de la planète.
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Lors de la guerre de Gaza de 2014, plus de 2 200 Palestiniens, dont 1 500 civils, avaient été tués par les bombardements israéliens, selon les données de l’ONU. En face, 73 Israéliens, dont 67 soldats, avaient trouvé la mort.
L’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International estime, dans un rapport, que les frappes militaires israéliennes de 2014 ont «détruit des milliers d'habitations civiles et provoqué le déplacement de quelque 110 000 Palestiniens ; elles ont aussi interrompu la production d'électricité et l'alimentation en eau».
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