Les suspects comparaissaient ont comparu jeudi en début d'après-midi devant le procureur, pour tentative de facilitation d'entrée des migrants illégaux dans le pays, a indiqué la police portuaire. Une source policière a indiqué que deux d'entre-eux étaient en possession de couteaux et d'une carte bancaire non déclarée.Le groupe a affirmé aux autorités grecques être membres de l'ONG basque de sauveteurs en mer DYA. Il dit intervenir sur l'île pour venir en aide aux migrants arrivés sur l'île grâce à la mobilisation de leur jet-ski et de leur ambulance. Malgré leurs déclarations,un porte-parole des garde-côtes a fait savoir qu'une enquête préliminaire a été ouverte.
Les autorités grecques ont commencé ces derniers jours à des vérifications plus rigoureuses des organisations non gouvernementales présentes notamment sur l'île. Celles-ci étaient jusqu'alors libres d'intervenir sur l'île, afin de résoudre certains problèmes de coordination que peuvent connaître les autorités débordées par le phénomène migratoire. A présent, la méfiance est de mise surtout depuis l'arrestation de sept autres bénévoles dont dont trois Britanniques, deux Américains, un Danois et un Chypriote, soupçonnés d'avoir volé des gilets de sauvetage abandonnés par les migrants. Ils ont néanmoins été libérés après avoir convaincu les autorités qu'ils avaient l'intention d'utiliser les gilets de sauvetage afin d'en faire une literie de fortune pour les migrants. En 2015, environ 850 000 sur un million des migrants désirant se rendre en Europe sont passés par la Grèce, dont 816 000 par la mer.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 3.700 d'entre-eux sont morts ou ont été portés disparus cette année en mer. Un chiffre cependant qui pourrait en réalité être beaucoup plus lourd, au regard des drames potentiellement non recensés en Méditerranée. Avec Lampedusa, l'île de Lesbos est l'une des principales porte d'entrée pour les migrants qui désirent gagner l'Europe.