Des grenades lancées par des attaquants ont frappé jeudi les abords du centre commercial de Sarinah, dans un quartier animé de Jakarta qui abrite plusieurs hôtels de luxe et missions diplomatiques, y compris le bureau de l’ONU et l’ambassade de France. La police soupçonne la participation d’au moins deux terroristes kamikazes.
Au moins six explosions ont été entendues par les témoins. Elles ont fait plusieurs victimes dont les corps ensanglantés gisaient sur le pavé, alors que la police et les forces antiterroristes étaient mobilisées pour faire face aux attaques. Une équipe de déminage s’est précipitée dans un café Starbucks, situé à côté du lieu de l’attentat.
«Les vitres du Starbucks ont éclaté. J’ai vu trois personnes mortes dans la rue», a raconté un correspondant de Reuters.
Des bâtiments des environs, dont celui des Nations unies, ont été évacués et les habitants ont été priés de ne pas s’approcher des fenêtres.
Les terroristes présumés ont ensuite engagé un échange de tirs avec la police et se sont retranchés dans le Jakarta Theatre, situé à proximité. De 10 à 14 attaquants ont participé à la fusillade, selon la télévision locale. Au moins quatre d’entre eux ont été abattus par les forces de l’ordre, a annoncé le porte-parole de la police de Jakarta.
Plusieurs informations contradictoires persistent quant au nombre de victimes consécutif aux violences. Les dernières indications des autorités indonésiennes font cependant état de sept morts, dont deux civils, y compris un citoyen néerlandais.
Quelques heures après le début de l’attaque, au moins une nouvelle explosion a été entendue dans la même zone.
La police a indiqué qu’elle avait reçu un «avertissement» de la part de Daesh en décembre dernier, prévenant de projets d’«attirer l’attention sur Jakarta».
Tous les cafés Starbucks à Jakarta ont été fermés «jusqu’à nouvel ordre» à la suite de l’attentat.
L’Indonésie abrite la plus importante communauté musulmane dans le monde, dont une majorité pratique un islam modéré.