Les forces américaines stationnées en Corée du Sud ont été mises sur leur plus haut niveau d'alerte lundi, suite à l'essai nucléaire de la semaine dernière en Corée du Nord, considéré comme une provocation par la communauté internationale.
Par ailleurs, les Etats-Unis pourraient, sur demande de la Corée du Sud, envoyer d'autres moyens militaires dans la péninsule coréenne. «Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont actuellement des discussions sur le déploiement supplémentaire d'actifs stratégiques», a affirmé le 11 janvier un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.
Selon les médias coréens, l'envoi de bombardiers B-2, de sous-marins nucléaires et de chasseurs furtifs F-22 serait actuellement à l'étude.
Ce relèvement du niveau d'alerte et l'éventualité de l'envoi de renforts font suite à une nouvelle hausse de l'intensité de la confrontation, ce week-end. Les Etats-Unis ont ainsi montré leurs muscles : l'armée américaine a en effet déployé un bombardier lourd B-52 au dessus de la Corée du Sud le 10 janvier, une démonstration de force après l'essai de bombe H revendiqué par Pyongyang.
Le bombardier B52 Stratofortress, qui peut transporter des armes nucléaires, a ainsi brièvement survolé la base aérienne militaire d'Osan, à environ 70 kilomètres au sud de la frontière intercoréenne, a expliqué l'armée américaine. L'objectif, selon l'état-major américain, était de «répondre à une récente provocation de la Corée du Nord».
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La Corée du Nord a affirmé, le 6 janvier, avoir réussi un test de bombe H. Kim Jong-un, le leader nord-coréen, a affirmé que ce test était «une mesure d'autodéfense pour défendre la paix de manière efficace dans la péninsule coréenne et la sécurité régionale face aux risques de guerre nucléaire provoqués par les impérialistes emmenés par les Etats-Unis».