Le 8 janvier, dans la ville canadienne de Vancouver, une centaine de personnes s’étaient rassemblées devant le centre de l’Association musulmane du Canada lorsqu’une personne non-identifiée est arrivée à moto et a aspergé de spray au poivre un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants, dont certains étaient des réfugiés fraîchement arrivés de Syrie.
Les secours ont ainsi dû traiter une quinzaine de personnes exposées au spray, dont une petite fille de deux ans, rapporte le journal britannique The Independent. Des citoyens ont quant à eux fait livrer des fleurs dans un hôtel où avaient été amenées des victimes de l'agression.
«Il s’agit d’un crime de haine contre de nouvelles personnes qui sont venues au Canada», a déclaré le chef de la police de Vancouver, Adam Palmer. L’agissement «d’un homme donne une mauvaise image de tout le travail positif qui a été fait pour accueillir les réfugiés syriens dans nos communautés», a-t-il ajouté, dans des propos que rapporte le site d’information canadien CBC.
Le Premier ministre, Justin Trudeau, a condamné l’incident tweetant que celui-ci était «contraire à ce que nous sommes» et qu’il ne reflétait pas «l’accueil chaleureux des Canadiens» envers les migrants qui fuient des zones en guerre comme la Syrie.
Le Canada a promis, fin décembre, d'accueillir quelques 25 000 Syriens. En janvier et février, 15 000 viendront rejoindre ceux qui se sont déjà installés dans le pays.