Depuis qu'il a été reconnu coupable d'évasion fiscale et interdit de politique en 2013, Silvio Berlusconi a gardé profil bas. Pourtant, aujourd’hui, il promet de revenir sur les lignes de front de la politique italienne et de restaurer le parti de droite «Forza Italia» qu’il avait dirigé autrefois.
Cette année «sera l'année de la bataille contre le régime de la gauche qui met en péril la démocratie», a déclaré le Cavaliere à Il Giornale, faisant référence à la politique de Matteo Renzi qui a pris ses fonctions au terme d'une lutte de pouvoir interne au sein du Parti démocrate (PD), mais qui n'a pas encore gagné une élection parlementaire.
Silvio Berlusconi, véritable magnat des médias en Italie a, lui, remporté trois élections nationales en 14 ans, avant d’être contraint à la démission après sa condamnation pour fraude fiscale et avoir fait la Une des médias dans plusieurs affaires de moeurs.
Dans une interview publiée le 9 janvier, Silvio Berlusconi a également rejeté toute rumeur de conflit entre Forza Italia et deux autres partis, la Ligue du Nord, profondément anti-immigration et le parti d’extrême-droite les «Frères d'Italie».
Il a au contraire déclaré que tous les trois comptent présenter un front uni lors des élections municipales prévues cette année à Rome, Milan, Naples et Bologne.
Le centre-droit a souvent été divisée depuis 2013. Ligue du Nord a maintenu son opposition inconditionnelle à l'égard du gouvernement, tandis que l'ancien président du Conseil a oscillé entre opposition modérée et collaboration avec Matteo Renzi.
Selon les sondages, si les trois partis de centre-droit parviennent à unir leurs forces, ils pourraient menacer sérieusement le Parti démocrate de l'actuel Premier ministre italien, le seul parti important de centre-gauche.
La prochaine élection parlementaire se tiendra en 2018, mais selon les dires des spécialistes politiques, elle pourrait être avancée en raison de l'instabilité de la coalition au pouvoir que dirige Matteo Renzi.
«Je m’engage à faire revenir Forza Italia au-dessus des 20%, de sorte que le centre-droit gagne les élections au premier tour en dépassant 40%», a déclaré Silvio Berlusconi.
Une nouvelle loi électorale introduite par Matteo Renzi exige en effet de procéder à un nouveau tour de scrutin entre les deux partis qui auront recueilli le plus de voix, si aucun d'eux ne parvient à recueillir 40% des voix au premier tour.
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