Economie

Touchés par l'embargo russe, les producteurs de laitages européens seront remplacés par l'Iran

Un média iranien a annoncé mardi qu’une importante entreprise de produits laitiers avait reçu l’autorisation d’exporter ses produits en Russie, en recherche d'alternatives aux laitages européens.

Le site d’information Eranico a annoncé que quatre centre de production de la Compagnie Iranienne Industrielle de produits Laitiers (CIIL) commenceront à exporter leurs laitages en Russie à partir du 20 janvier 2016. Le directeur du CIIL Ali Roomi a affirmé que la procédure afin de recevoir l’autorisation d’exportation avait démarré l’année dernière, et que quatre autres filiales laitières pourraient bientôt être capables de mettre leur production sur les étals russes.

Les produits qui seront exportés incluront le lait en poudre, différents types de fromages et certains laitages stérilisés. «La Russie constitue un marché majeur et constitue une grande opportunité pour les compagnies iraniennes qui ont été créées pour faire face aux sanctions prises contre l'Iran» a déclaré Ali Roomi.

Des officiels à Moscou avaient annoncé en octobre dernier que les préparatifs pour le transport de produits laitiers iraniens étaient en cours. L’institution de contrôle de l’agriculture russe, le Rosselkhoznadzor, avait déclaré à l’époque que cette décision faisait suite à l’inspection réussie des produits laitiers iraniens.

Lire aussi : Stéphane Le Foll viendra en Russie pour tenter d’assouplir l’embargo agricole

Ces mesures visent à répondre aux manques liés à l’interdiction d’importer des laitages en provenance de l’Europe, qui a fait suite aux sanctions imposées à la Russie par l’UE lors de la crise ukrainienne. Les fruits, les légumes, ou encore le poisson sont aussi concernés par cette mesure.

La perte du marché russe pour les agriculteurs français constitue un manque à gagner d’environ 250 millions d’euros, dont 109 millions pour la seule filière laitière selon le centre national interprofessionnel de l’économie laitière.

Lire aussi : En réponse aux sanctions ukrainiennes, la Russie a décidé de lui imposer un embargo alimentaire