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EN CONTINU : la Corée du Sud reprend la diffusion de sa propagande à la frontière avec la RDPC

Alors que Pyong Yang confirme le succès de son essai nucléaire, les réactions de la communauté internationale s'enchainent. Le Conseil de sécurité s'est réuni et à condamné à l'unanimité l'action nord-coréenne.

Jeudi 7 janvier

La Corée du Sud a annoncé la reprise de la diffusion de sa propagande depuis les hauts-parleurs installés à la frontière avec la RPDC, ont annoncé les représentants du ministère de la Défense du pays. Cette décision a été prise en réponse à un essai nucléaire conduit la veille par Pyongyang, ont-ils expliqué.

En août dernier, une radiodiffusion similaire par Séoul a abouti à une brusque escalade de tensions entre les deux Corées. Les pays ont alors échangé quelques tirs de missiles à travers la frontière et n’ont réussi à régler la situation qu’après deux jours de négociations au plus haut niveau.

La présidente sur-coréenne Park Geun-Hye et Barack Obama se sont entretenus au téléphone ce jeudi. Un communiqué en provenance de Corée du Sud souligne que «le président Obama a souligné la nécessité (d'adopter) les sanctions les plus puissantes et les plus complètes et déclaré qu'il coopérerait étroitement avec le Sud à cette fin».

Mercredi 6 janvier

Le Conseil de sécurité de l'Onu vient de condamner à l'unanimité l'essai nucléaire effectué par la Corée du Nord et annonce commencer à mettre en oeuvre de «mesures supplémentaires».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé les consultations d'urgence à huis clos à New York. 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé mercredi que Pyongyang «cesse toute activité nucléaire et respecte ses obligations pour une dénucléarisation vérifiable».

Dans une déclaration à la presse, Monsieur Ban a «condamné sans équivoque» l'annonce par la Corée du Nord qu'elle a testé une bombe à hydrogène.

Selon l'ambassadeur Britannique à l'ONU, les pays membres du Conseil de sécurité envisagent de renforcer les sanctions internationales contre la Corée du Nord. 

La chef de la diplomatie australienne, Mme Julie Bishop, a «condamné dans les termes les plus vifs» l'essai nucléaire qui confirme aux yeux de Canberra «le statut d'Etat-voyou de la Corée du Nord».

L'Inde se déclare «profondément inquiète» et «évalue les informations disponibles», notamment sur la nature thermonucléaire du test, affirme un porte-parole. 

La France «condamne» l'essai réalisé par la Corée du Nord, qu'elle qualifie de «violation inacceptable des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU».

L'Elysée appelle à une «réaction forte de la communauté internationale».

Philip Hammond, ministre britannique des Affaires étrangères, s'est directement prononcé sur Twitter avec la déclaration suivante : «Si les rapports sur un essai de bombe H nord-coréenne sont vrais, il s'agit d'une violation grave des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et d'une provocation que je condamne sans réserve». 

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, estime que l'essai par la Corée du Nord d'une bombe à hydrogène «sape la sécurité régionale et internationale».

«Je condamne le développement continu d'armes nucléaires et de programmes de missiles balistiques par la Corée du Nord, ainsi que sa rhétorique enflammée et menaçante» ajoute -t-il dans un communiqué. 

La Corée du Sud a «vivement» condamné ce quatrième essai nucléaire nord-coréen réalisé selon Séoul «en dépit des avertissements de notre part et de ceux de la communauté internationale».

La présidente Park Geun-Hye a convoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité nationale, précisant que Séoul «prendra toutes les mesures nécessaires» pour que Pyongyang «paie le prix de cet essai nucléaire».

Au Japon, le premier ministre Shinzo Abe a qualifié l'essai nucléaire de «grave menace pour la sécurité» de son pays, ajoutant qu'il allait prendre des «mesures résolues» contre Pyongyang et «coordonner (ses) efforts avec les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Chine et la Russie» pour contrer ce «grave défi». 

Principale alliée de la Corée du Nord, la Chine a fait part de sa «ferme opposition» à l'essai nucléaire. 

Pékin a «exhorté instamment» Pyongyang à «tenir son engagement de dénucléarisation, et à s'abstenir de toute action qui aggraverait la situation». 

Selon la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mme Hua Chunying, l'ambassadeur nord-coréen à Pékin va se voir «convoqué pour une protestation solennelle.»

A Washington, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a condamné les «provocations» du régime nord-coréen, auxquelles les Etats-Unis répondront «de façon appropriée».

Le Conseil de Sécurité de l'ONU annonce qu'il va se réunir en urgence. 

Après les condamnations de la Russie et de l'Union Européenne, c'est au tour de l'AIEA de réagir. 

Yukiya Amano, patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré dans un communiqué que «L'essai nucléaire de la Corée du Nord, s'il est confirmé, est une violation évidente des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et est profondément regrettable». 

Suite à la condamnation de l'Union Européenne, Moscou dénonce une «violation flagrante» des résolutions de l'ONU. 

«Si ce test est confirmé, il s'agira d'un nouveau pas de Pyongyang sur la voie du développement d'armes nucléaires, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Suite à l'annonce de Pyong Yang confirmant son quatrième essai nucléaire, l'Union Européenne dénonce une «grave violation» des résolutions de l'ONU par la Corée du Nord.