On l’avait connu à l’époque où il officiait encore comme ministre des Finances du gouvernement d’Alexis Tsipras. Il avait détonné avec son look et ses idées bien à gauche. Avant de claquer la porte. Mais que les fans de Yanis Varoufakis se rassurent. On retrouvera bien le fantasque grec à la tête de son propre mouvement. Et c’est pour bientôt.
Plus un mouvement politique qu’un parti
Au mois de décembre, lors d’une interview pour le site d'information italien L’Espresso, l’ex ministre annonçait la création prochaine de son entité politique. Le Mouvement pour la démocratie en Europe 2025 ou DiEM 25 verra donc officiellement le jour en février prochain. Et c’est à Berlin que Yanis Varoufakis a décidé de commencer les hostilités. Difficile de ne pas y voir un pied de nez alors que c’est le gouvernement allemand qui s’était fait le plus pressant quand il s’agissait de tordre le bras d’Alexis Tsipras lors des négociations sur la dette grecque l’été dernier.
Selon lui, il s’agira plus d’un «mouvement» que d’un parti politique à proprement parler.
Varoufakis superstar
L’économiste devenu ministre s’était révélé aux yeux du monde lors du bras de fer qui avait opposé la Grèce et ses créanciers l'été dernier. Sa rhétorique au couteau, ses clashs répétés avec ses homologues et son style vestimentaire lui avaient assuré une certaine célébrité.
Il avait décidé de quitter le gouvernement alors que son chef rendait les armes devant ses adversaires. Les grecs avaient pourtant rejeté plus d’austérité lors d’un référendum.
Depuis, il restait en retrait, préférant la position de critique acerbe de la politique économique grecque et de l’austérité.
Yanis Varoufakis devrait présenter son mouvement au théâtre Volksbühne de Berlin, le 9 février prochain.