Il s'agirait de la première femme journaliste travaillant à l'intérieur des zones d'influence des groupes terroristes à être tuée, selon Syria direct qui rapporte l'information, d'abord publiée sur Facebook par des journalistes citoyens ce week-end.
Ruqia Hassan, connu sous le nom de Nisan Ibrahim, écrivait sur les conditions de vie des habitants dans les territoires contrôlés par l'Etat islamique ainsi que sur les bombardements effectués sur Raqqa, rapporte Furat al-Wafaa, une journaliste citoyenne indépendante ayant participé à la campagne médiatique Raqqa est massacré en silence.
«Allez-y, et coupez internet, nos pigeons voyageurs ne s'en plaindront pas»
Dans un de ses derniers posts sur Facebook, la journaliste se plaignait de la décision de l'Etat islamique de couper les points d'accès public internet par Wi-Fi à Raqqa, ce qui compliquait considérablement son travail. «Allez-y, et coupez internet, nos pigeons voyageurs ne s'en plaindront pas», avait-elle plaisanté.
La date exacte de sa mort n'est pas connue, le média social de Ruqia Hassan s'étant brusquement arrêté le 21 juillet dernier. Depuis cette date, elle avait disparu sans laisser de trace jusqu'à vendredi dernier quand l'Etat islamique a informé sa famille de son exécution pour espionnage. Elle est le cinquième journaliste à avoir couvert le groupe terroriste à être tué.
La Syrie est un des pays les plus dangereux pour les journalistes qui ont beaucoup de difficultés pour exercer leur métier. La ville de Raqqa, au nord de la Syrie, est un des fiefs de l'organisation de l'Etat islamique. L'armée française a frappé des cibles pétrolières près de cette localité le premier janvier dernier.
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